Du concept à la réalité : l’historique du rétablissement

Le rétablissement est un mouvement originaire des États-Unis, porté par les personnes concernées, dans un contexte de désinstitutionalisation.

Histoire

Les personnes vivant avec un trouble mental ou une addiction étaient souvent mises à l’écart et considérées comme incurables (inguérissables).

Le concept de rétablissement en santé mentale, ou « recovery  », est né dans les années 1970 aux États-Unis dans le contexte de désinstitutionalisation des soins en psychiatrie (c’est-à-dire de développement des soins en dehors de l’hôpital) et des mouvements pour défendre les droits civiques.

Ce sont les personnes usagères de la psychiatrie elles-mêmes, se désignant comme des « survivantes de la psychiatrie », qui ont pris la parole pour témoigner de leurs expériences de souffrance, non seulement face à la maladie, mais aussi face à la stigmatisation et aux problèmes du système de soins.


Le concept de rétablissement s’appuie sur les droits des patients, ce qui est important c’est de développer l’autonomie, de respecter la dignité et de croire en la capacité de chacun à se reconstruire.


En France

En France, l’approche centrée sur le rétablissement est plus récente.

Autour de 2010, des centres spécialisés en réhabilitation psychosociale ont commencé à se développer pour assurer un accès à l’ensemble de la population.

Cette orientation rétablissement s’est concrétisée dans les politiques de santé mentale, notamment à travers la loi de modernisation du système de santé du 26 janvier 2016, renforcée par le décret d’application du 27 juillet 2017 (Décret n° 2017-1200).

Ce texte précise que le projet territorial de santé mentale doit organiser en priorité un parcours de santé et de vie de qualité, sans rupture, pour les personnes souffrant de troubles mentaux graves et persistants, afin de favoriser leur rétablissement et leur inclusion sociale (article 3224-6.-I du code de la santé publique).