Les pratiques orientées rétablissement sont porteuses de nombreuses valeurs :
- L’espoir du rétablissement
- Le respect de la personne et la reconnaissance de ses forces et de ses faiblesses
- Le respect de la dignité des personnes et de leur pouvoir d’agir
- L’écoute
Les professionnels de santé mentale peuvent apporter un appui pour accompagner la personne sur le chemin du rétablissement.
L’espoir du rétablissement
Il est important que les soignants et les proches des personnes concernées par des troubles psychiques croient en la possibilité du rétablissement de celles et ceux qu’ils accompagnent et soutiennent.
Vivre avec un trouble psychique crée de la souffrance pour de multiples causes, dont le regard des autres et leurs préjugés « désespérants ». Aujourd’hui, l’idée selon laquelle une personne qui a un trouble psychique ne « s’en sortira pas » est encore répandue. La maladie psychique est malheureusement couramment vue comme une condamnation et donc vécue comme telle par les personnes concernées.
Il importe que les soignants et les proches soient porteurs d’espoirs quand les personnes concernées n’en ont pas ou plus. L’espoir est l’impulsion nécessaire pour entrer dans un processus de rétablissement.
Une personne, non un trouble
Voir en l’autre « la personne » et pas seulement « le malade », c’est le respecter.
Il est important de reconnaître qu’une personne qui a une problématique psychique ne se définit pas par son trouble. C’est une personne avec des qualités et des défauts, des forces sur lesquelles s’appuyer et des faiblesses, avec lesquelles elle doit composer.
Reconnaître en l’autre ses forces et faiblesses, au-delà d’un diagnostic, c’est la respecter en tant que personne.
L’aider à les identifier est important pour qu’elle arrive elle-même à se définir autrement que par son trouble. L’autostigmatisation est une barrière au rétablissement. Une bonne connaissance de soi peut aider à la dépasser.
La fleur de Patricia Deegan
Comment je me perçois et comment je me comprends avant le diagnostic
Comment je suis perçu par les autres après le diagnostic
Comment je me perçois quand je suis en rétablissement : "je suis une personne, pas une maladie"
Découvrez en plus sur la fleur de Patricia : "La fleur de Patricia : Carnet du rétablissement en santé mentale à destination de l’usager, de son proche et du professionnel"
Une personne qui a un pouvoir d’agir sur sa santé mentale
Les forces et faiblesses identifiées, il est important de reconnaître à la personne son pouvoir d’agir sur sa santé mentale. Qu’elle en est l’actrice.
Sans pour autant tomber dans l’injonction à « aller bien » et rendre les personnes responsables de leurs troubles, respecter le pouvoir d’agir des personnes concernées c’est aussi respecter leur dignité en les regardant comme personnes capables d’agir.
Sur un pied d’égalité
Reconnaître les personnes concernées comme « expertes » d’elles-mêmes est un fondement du rétablissement.
Cela implique une relation de confiance qui permet une écoute et une relation plus symétrique entre soignants et soignés, entre proches aidants et proches aidés.
Les personnes concernées sont riches d’un savoir issu de leur expérience, que l’on appelle savoir expérientiel. La richesse de ce savoir est aujourd’hui de plus en plus reconnue et certaines personnes concernées décident de se former et d’en faire un métier. Certaines deviennent ainsi pair-aidantes et intègrent des équipes soignantes pour aider d’autres personnes souffrant de troubles psychiques grâce à l’expertise (connaissance importante) qui vient de leur expérience.
