[Vidéos - Retour sur] Demi-journée : solutions pour contrer la stigmatisation en santé mentale

Caroline Cellard (professeur de neuropsychologie à l’Université Laval) et Amelie Achim (professeur de psychiatrie et neurosciences à l’Université Laval) ont organisé une demi-journée consacrée aux solutions pour contrer la stigmatisation en santé mentale.

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Elles voudraient que l’espoir soit au centre des réflexions et que les difficultés identifiées soient vues comme des cibles à traiter plutôt que comme une fatalité.

Aussi, en tant que personnes concernées, Luc Vigneault et Marie-Eve Côté (pair-aidants) ont insisté sur le fait qu’il faudrait prêter l’oreille à ceux qui subissent la stigmatisation afin qu’ils trouvent les solutions qui leur conviennent.

Suzanne Péloquin croit que les proches doivent être associés aux solutions :
"La stigmatisation emprisonne le potentiel, il est essentiel d’unir nos actions !"

Enfin, Le Pr Nicolas Franck (responsable du Centre ressource de réhabilitation psychosociale et chef du pôle Centre rive gauche du Centre hospitalier Le Vinatier – Lyon) a souligné que la lutte contre la stigmatisation requiert de larges actions de communication.

Résumé des vidéos :

La conférence s’est ouverte sur un constat alarmant : la stigmatisation est encore à l’œuvre dans toutes les problématiques de santé mentale. Les premiers conférenciers, Marie-Ève Côté et Luc Vigneault, ont souligné l’impact de cette stigmatisation sur leur vie quotidienne et sur leur accès aux soins.
Leur intervention approfondie a permis de comprendre comment les racines de la stigmatisation s’enfoncent jusqu’au cœur de la société, des médias et même du langage courant.
Marie-Ève Côté et Luc Vigneault ont partagé des témoignages poignants qui illustrent l’impact destructeur de la stigmatisation sur la vie des personnes ayant des troubles mentaux. Cela inclut l’isolement social, la perte d’opportunités professionnelles et l’autostigmatisation.
Ils ont conclu en lançant un appel à l’empathie collective. Ils ont souligné l’importance de reconnaître la santé mentale comme une partie intégrante de notre bien-être global et appelé à une société plus inclusive et compréhensive.
Leur intervention s’est terminée par une session de questions-réponses, où le public a été encouragé à participer activement à la discussion, favorisant ainsi un dialogue ouvert sur la stigmatisation en santé mentale.

Suzanne Péloquin est mère de trois enfants, dont deux fils qui présentent un problème de santé mentale. Elles a présenté son parcours de vie de mère aimante et de proches aidantes. Elle a parlé du lien unique qui unit une mère à ses enfants, des épreuves traversées, de l’impact de la stigmatisation, des succès petits et grands du rétablissement. Elle a rappelé l’importance d’aller à la rencontre de l’autre dans sa réalité et ses besoins. Elle nous a invités à impliquer les proches aidants en santé mentale quart comme elle dit : « J’étais là avant la maladie, j’y suis pendant la maladie et j’y reste après ». Elle a livré un témoignage ô combien sincère, touchant et inspirant.

Enfin le Pr Nicolas Franck, a explicité pourquoi la lutte contre la stigmatisation requiert de larges actions de communication. Il a détaillé le rôle que chacun peut jouer dans ce domaine, y compris celui qui incombe aux professionnels de santé mentale.
Il a proposé de viser une cible très large afin de toucher le grand public. Il faudrait faire en sorte que chacun se sente concerné par la santé mentale en tant que dimension de sa santé, au même titre que la santé de son cœur ou de sa peau, alors que jusqu’à maintenant nombre d’actions de déstigmatisation ont été exclusivement centrées sur les troubles dans le but de renoncer aux stéréotypes qui leur sont associés.
Que chacun se sente progressivement concerné par sa propre santé mentale, par celle de ses proches comme par celle de toutes ses connaissances permettrait d’appréhender ce sujet sans crainte et sans préjugé, y compris lorsqu’il est question des troubles psychiques.