Et si la nature des approches de soins des établissements de santé mentale impactait non seulement ses usagers mais aussi les professionnels en exercice dans ces établissements ?
C’est l’hypothèse de l’étude RRPSY.
Menée par le Centre collaborateur de l’OMS (CCOMS) de l’EPSM de Lille, cette étude entend mettre en évidence les liens entre pratiques de soins, notamment l’usage de la contrainte (isolement, contention), risques psychosociaux (RPS) et santé mentale au travail.
Pour cela, les professionnel.le.s issu.e.s de huit établissements publics de santé mentale (EPSM) ont été mobilisé.e.s.
Son objectif direct : produire un état des lieux de la santé mentale au travail, identifier les facteurs de risques auxquels sont exposé.e.s les professionnel.le.s de la psychiatrie publique de secteur et élaborer des recommandations de bonnes pratiques pour réduire ces facteurs de risque.
Quel est l’impact des pratiques de contrainte sur la qualité de vie au travail ? Quel est celui des pratiques orientées vers le rétablissement et le respect des droits des usagers ? C’est ce que devrait mettre en lumière cette étude, encore en cours.
Pour l’heure, un article publié dans la Revue française des affaires sociales apporte des éléments sur la méthodologie employée et dévoile quelques données préliminaires, dont les enjeux politiques et institutionnels prêtés à cette recherche et les tensions suscitées par le fait de questionner les établissements sur la qualité de vie au travail.