CONFiture Maison, Saison 4, Episode 13

Pour ce nouvel épisode de CONFiture Maison, les participants ont été invités à créer autour des thématiques suivantes :

Actualité : Quel cadeau aimeriez vous trouver au pied du sapin ?

Évasion : Créez votre flocon de neige !

WTF : Vous avez des pensées circonflexes.

thématique WTF, Isabelle

Tâcher d’arrondir les angles
Entre la bûche et le fromage.
Éviter les sujets qui fâchent...
Aussitôt se planquer
Derrière une coquille d’huître pour fuir
Le regard de la cousine revêche
Qui veut contrôler la conversation
Et même nos pensées circonflexes.

Mon beau flocon, Delphine

Entre rigueur d’hiver et douceur du printemps, blottie derrière ma fenêtre, mon regard se perd dans les hauteurs et les profondeurs du ciel à la recherche DU flocon, de mon flocon !
Mon flocon est imparfait, je le sais, d’un blanc, pas tout à fait blanc, d’une rondeur un peu exagérée, de reliefs escarpés, d’une soudaineté impromptue, d’une audace rare, pourtant d’une douceur incomparable, il se fait toujours remarquer et son rôle est unique et vaut bien qu’on lui fasse une petite place parmi les autres. Peut-être est-ce lui qui assure finalement la cohésion de cette neige ni trop dure, ni trop molle bien prisée des skieurs... ?
Allez en piste !

Vous avez des pensées circonflexes, Delphine

Ah ! Ben pas qu’une ! C’est le moins que l’on puisse dire !! Les pensées circonflexes, comment les définir... ? Elles surviennent lorsque l’on s’y attend le moins, lorsque tout roule dans la vie : les amours, le job, la famille, les loisirs...etc... c’est la vie parfaite, quoi... ! Et soudain, elles déferlent dans mon esprit tel un cataclysme et ravagent tout ou presque... elles n’épargnent rien et ont peu de pitié pour les valeurs propres à chacun... ces pensées là, heureusement, n’ont qu’un temps, et sont vite chavirées par les pensées alpha, bêta, point d’interrogation et point d’exclamation et autres ponctuations... Vous l’aurez devinez, mes pensées circonflexes ne me laissent pas perplexes, et grâce à elles, ma vie est telle qu’elle est ! C’est-à-dire parfaite ! ^^^^^^^^

Le flocon de Noël, MFB

Blue christmas, Vincent Riot-Sarcey

Un cyclope pour Noël, Vincent Riot-Sarcey

Un flocon sur la neige endormie, Vincent Riot-Sarcey

Une vie sans accents, Vincent Riot-Sarcey

Participation libre, Nabil Foudil

En attendant,

Je reste assis au bord de mon monde.

Je pense quelquefois au leur en l’observant.

Parfois, je me lance. Je tente le coup. Je sors de ma bulle.

Un peu gauche, j’esquisse un geste de la main.

J’essaie un sourire. Je ne saisis pas tout.

J’ai juste envie de partager un moment avec eux.

Faire partie de leur monde.

Durant quelques instants, quelques secondes,

Je crois à cette belle idée que nous nommons Espoir.

Être aimé, se faire des amis.

N’est ce pas magnifique, le champ des possibles ?

N’est-il pas ...

Mais ils sont froids. Plus froid que la plus sombre des nuits.

Plus froid que l’acier. Ou juste indifférents.

J’aimerai juste savoir. Savoir comment...

Je me pose mille questions.

Peut-être ? je m’y prends mal ?

Où est le mode d’emploi ?

Une notice, des instructions griffonnées, un début de piste.

Alors, je me recroqueville. Je m’enroule doucement sur moi-même.

Envie de disparaitre, m’effacer, semblable à un détail.

J’essaie de ne plus faire de bruit, de ne pas croiser leurs regards.

Je veux devenir invisible, je ne veux plus que nos yeux se croisent.

J’ai juste peur. Peur de leurs regards.

Peur aussi de leur mots. Des mots qui font si mal.

Redoutable poison, invisible mitraille touchant toujours son but.

Oui, je connais le goût du rejet. C’est fini.

Je n’ai plus envie de souffrir. Non merci.

Alors, en douceur, je fais sécession.

Je coupe les ponts. Je construis de hauts murs transparents.

Je fais semblant. Histoire de faire illusion.

Je parle peu. Le strict nécessaire.

Après tout,

Il ne reste encore que les fous ou les rêveurs

Pour croire encore

Que le possible

Arrivera, peut-être,

Pour peu qu’on y croit un peu.

Mais, l’instant est passé.

Je suis déjà figé, à demi parti, presque absent.

Adossé au grand arbre, bien au chaud dans ma bulle.

Je contemple les lueurs qui dansent dans ma nuit.

Les cueuille-lumières dansent... Enivrante féérie.

Alors, vite, j’oublie tout ce à quoi j’ai bien pu aspirer.

Et le sable des dunes est si doux, si chaud.

Allongé dans ce sable,agrégat de souvenirs charmants,

Les yeux mi-clos,

La rêverie, lentement, vient me chuchoter à l’oreille

Des mots qui me consolent. Je savoure la trêve.

J’ai ma bulle, bout de paradis à la saveur douce amère...

Comment fait-on pour partager

Ces choses que les mots ne font qu’effleurer ?

Comment leur faire découvrir mon monde ?

Alors, j’écris des mots jolis.

Je trace patiemment, trait après trait

Des images semblables à des fenêtres.

Bribes de mes rêveries...

Parfois, moment de grâce,

Je parviens à capter l’essence de mon monde.

Et alors, ravi, je leur montre ce qu’ils appellent des images.

Leurs yeux. Ils s’éclairent, pétillent.

Puis viennent ces quelques mots :

C’est beau ...

Expression laconique, amplement suffisante.

Ils saisissent alors toute la poésie

De ce monde qui vit en moi.

À cet instant précis, en moi-même,

je me pose la question :

À quoi bon construire des ponts ?

La réponse : je ne sais pas,

Mais je le fais. C’est tout.

Cela peut vous paraître un peu absurde.

Voilà comment je m’occupe

En attendant.

Je suis désolé.

L’amour tape à la porte,

Je vais devoir vous laisser.

J’y retourne une dernière fois.

Cela pourrait marcher, peut-être,

Qui sait.

Croisons les doigts.