CONFiture Maison, Saison 3, Episode 18

Cette semaine, les participants ont été invités à créer autour de ces thématiques :
Actualité : Le 6 août on fête l’indépendance en Bolivie et en Jamaïque… A quelle indépendance aspirez-vous ?

Évasion : Bienvenue aux amateurs de jeux de mots

WTF : Un jouet prend vie, il vous embarque pour découvrir le monde

Le chemin le plus long, Ton grand brabant

Tu vas pas me laisser comme ça,
Les bras ballants,
A regarder
Tes perfusions silencieuses.
Je sais ton souffle court
L’avenir sans toi
Est un peu ridicule
Vas où il te semble...
Je suis désemparée
Mais je suis là

Jeu de mots, MFB

Sur un air de 1930, Vincent Riot-Sarcey

L’équilibriste, Delphine

Marcher sur le fil de sa vie tel un équilibriste, avancer sans trembler avec sécurité, ne pas regretter le passé mais gagner en sérénité, toujours progresser.

On peut jongler avec les idées des plus farfelues aux plus saugrenues sans retenue. Toujours aller de l’avant et ne pas désespérer de ne pouvoir s’envoler.

Frétillante de bonheur, je n’ai pas peur du malheur. Et jamais je ne me décourage devant tous ces ravages. Mon esprit ne me laisse que peu de répit. Et je lie, j’enchaîne et je déchaîne ces pensées insensées à la manière d’une brodeuse, virtuose.

C’est périlleux mais pas dangereux, l’espoir, point d’horizon est là, brillant de mille feux tel le soleil qui réchauffe les cœurs.

Le fil est solide et je m’appuie sur mon fidèle ami, mon psy !!
Que m’accompagne et me permet de goûter à cette douce liberté, tant de fois rêvée...

Mes créations, Florence


Devenir adulte, Audrey

La nuit. Dans une chambre d’enfant.

PIERROT : Comme on se retrouve ! Tu sais qu’on ne peut pas continuer comme ça ! Il faut que ça s’arrête, ce n’est pas sain. Je n’aime pas te voir dans cet état, je ne suis pas là pour ça.

EMMA : Tu sais très bien que je ne contrôle pas ces choses. Je ne suis pas prête. Pas maintenant ! Ce n’est pas encore l’heure.

PIERROT : Écoute, je sais que ça fait peur, terriblement peur mais chaque humain doit passer par ça. C’est la vie. Je ne fais pas parti de la vie. Je ne suis même pas humain. Tu avais besoin de moi quand tu étais petite mais ce n’est plus le cas, maintenant ! Tu as 28 ans, bon sang ! Grandis un peu !

Emma est bouleversée par ce que Pierrot dit. Elle se lève et le prend pour jouer avec lui. Pierrot fait tout pour se débattre et échapper à son emprise. Il est furieux.

PIERROT : Emma, je ne suis qu’un jouet ! Il est temps que tu me laisse partir. Mon monde est ta chambre, il est fermé et petit, entre ces quatre murs, c’est tout ! Toi, ton monde, c’est la Terre. Immense pour un humain. Je sais que ça fait peur d’être adulte mais c’est ta vie et tu ne dois pas la gâcher ! Ta vie est précieuse, ne perds pas de temps avec moi. Laisses-moi aux autres. Donne-moi une chance de rendre un autre enfant heureux. Vois ça comme un relais. Quelqu’un d’autre va pouvoir jouer avec moi.

EMMA : Mais je ne suis pas prête. Je ne veux pas te donner à quelqu’un d’autre. Je veux te garder près de moi pour toute ma vie. Je ne veux pas être une adulte. Je veux rester un enfant et être insouciante sans aucune responsabilité. Ne pas affronter la réalité et me cacher dans mon enfance.

PIERROT : Qu’est-ce qu’elle avait de si spécial, ton enfance ?

EMMA : Oh, elle était normale, j’imagine. Je n’ai pas beaucoup de souvenirs de ces moments mais je n’étais qu’un enfant. J’avais toute l’attention de mes parents, je vivais encore avec eux, ils étaient encore jeunes et pleins de vie, j’avais mes frères et sœurs avec moi, on était une vraie famille. Je n’avais aucune responsabilité. Si je faisais des fautes, ça n’avait pas de graves conséquences sur mon avenir ou même sur la planète. Je ne mettais personne en danger et je n’étais encore qu’un enfant, inconscient de toutes les duretés de la vie.

PIERROT : Ça a l’air formidable dit comme ça mais je suis sûr que tu as dû souhaité une centaine de fois d’être une adulte et d’avoir ton indépendance. Et c’est normal, c’est ce que les enfants doivent avoir envie. Être indépendant, prendre son envol et faire son nids ailleurs. C’est le cycle de l’humain. Le monde dans lequel tu vis n’est pas parfait, loin de là mais tu ne le trouve pas merveilleux ? Tu ne le trouve pas magnifiquement bien fait ?

EMMA : La vie a fait un énorme défaut, une seule énorme erreur, les humains ont une date de limite. Elle a dû nous prendre pour des aliments. Nous les humains, ne sommes pas mieux que des aliments. C’est pourquoi je devrais rester dans mon sachet, en sûreté. Je suis sûre que c’est trop tard maintenant de toute façon, je suis un aliment pourrit. Je suis pourrie de l’intérieur.

PIERROT : C’est ce que tu as toujours pensé de toi, hein ? Normalement, quand je viens faire le tour de mon monde.......
EMMA : …...dans le rêve des autres......

PIERROT : Évidemment, autrement ce serait moins drôle. Encore une fois, je ne suis qu’un jouet. Je ne peux pas prendre vie dans la réalité.........juste dans l’imagination, là où je vis.

EMMA : Ton monde ne connaît donc aucune limite.

PIERROT : Ça dépend de l’imagination de la personne. Effectivement, avec toi, je n’avais pas beaucoup de limites. Je n’en avais qu’une seule et unique.

EMMA : Oui, je sais laquelle c’est. Toujours la même. Je laisse ça à la réalité.

PIERROT : Emma, tu me retiens toujours.

EMMA : Je crois que je ne pourrais jamais te lâcher.......

PIERROT : Bien sûr que tu le peux, c’est juste que c’est beaucoup plus difficile qu’il n’y paraît.

EMMA, en pleurant : Oui, beaucoup trop.

PIERROT : Laisse-moi partir, Emma. Laisse-moi avoir la chance de connaître de nouvelles aventures avec des enfants qui vont bien s’amuser. Laisse-moi découvrir d’autres lieux aussi surprenants que merveilleux.
Je viendrais te visiter de temps en temps, quand tu en auras vraiment besoin. Je t’aiderais à tracer ton chemin, à aller dans la bonne direction. Puis la changer puisque finalement tu la trouves mauvaise. En reprendre une autre et faire demi-tour autant de fois que tu voudras. Je pourrais t’aider à faire pleins d’erreurs pour que tu puisse te connaître et te trouver. Je t’aiderais à garder ton âme d’enfant et le laisser te guider quelques fois. Je serais là chaque fois que tu plongeras dans une flaque d’eau et que tes vêtements seront sales. Je serais là quand tu tireras la langue à un enfant dans la rue pour lui montrer que vous êtes dans le même bateau. Je te donnerais le courage d’appeler des numéros au hasard et de leur faire une blague. Et d’autres fois, juste les écouter te confier quelque chose qu’ils n’auront jamais dit à personne, pas même ceux à qui ils confieraient leur vie. Je serais là quand tu tomberas amoureuse de la plus belle personne que tu auras rencontré. Celle pour laquelle tu es faite. Celle qui envahira ton esprit chaque jour, au point où tu n’auras plus de place pour moi. Je serais là jusqu’à ce que tu ne veuille plus de mon aide. Jusqu’à ce que tu n’en ais plus besoin. Jusqu’à ce que tu m’oublies.

EMMA : Tu vas beaucoup me manquer, mon petit Pierrot.

PIERROT : Emma, ce n’est qu’un au revoir et sûrement pas un adieu. Tu es une adulte mais tu n’oublies pas l’enfant que tu étais et encore moins celui que tu veux être. Il est toujours là, à l’intérieur. Prends-en bien soin.

EMMA : Je te le promets !

Toujours la nuit. Toujours dans une chambre d’enfant. Emma se réveille. Elle se lève, prend Pierrot, lui dit « au revoir », le met dans le carton de jouets à donner et se recouche avec un sourire confiant aux lèvres.

FIN

Des mots, Sisyphos

Déclaration d’indépendance, Vincent Riot-Sarcey

Jeu de mots, MFB

L’épicure du COVID font du bien.

Cet aveugle est vraiment clair voyant.

Entrain, je ma soie sur un cannne à paix.

Un poulet ma mie une amande.

Une glace par fête, c’est une boule au six troncs

L’arrête du poids son

Le je de cartes.

La faim du film, la fin pendant le film.

Je m’acier ou je métal que fer.

On ne dit pas élastique, mais elle cire les meubles.

Peigne cul, Vincent Riot-Sarcey