Les difficultés de traitement des émotions et de théorie de l’esprit, c’est-à-dire la capacité à comprendre les états mentaux (pensées, intentions, croyances, émotions) sont centrales pour comprendre les difficultés d’interactions sociales des personnes avec trouble du spectre de l’autisme.
Dans un article paru dans Neurocase le mois dernier, Elodie Peyroux et Nicolas Franck ont évalué l’impact du programme RC2S sur les troubles de la cognition sociale d’un jeune homme présentant un diagnostic de TSA et des difficultés d’interactions sociales.
Le programme RC2S se déroule sur 12 semaines, à raison chaque semaine de deux séances d’1h avec le thérapeute et d’une séance à domicile permettant de transférer les stratégies développées dans les exercices avec le thérapeute aux activités de la vie quotidienne. Il est constitué d’exercices papier crayon réalisés à l’aide de photos et de séquences filmées, et d’exercices informatisés de simulation relationnelles où la patient a pour objectif d’aider un personnage virtuel dans des situations d’interactions sociales variées.
A l’aide d’un protocole expérimental associant des mesures de lignes de base et un design ABA adapté, les auteurs ont mis en évidence une amélioration des processus de cognition sociale après la prise en charge. Ces résultats apportent des données supplémentaires permettant de mettre en évidence les bénéfices des outils thérapeutiques basés sur la simulation relationnelle pour compenser les difficultés de fonctionnement social des personnes avec trouble du spectre de l’autisme.