CONFiture Maison, saison 5, épisode 5

Cette semaine, les participants ont été invités à créer autour de ces thématiques :

Actualité : Junk Head (L’Epave), film artisanal japonais en stop motion, fait en 7 ans par Takahide Hori, sort cette semaine au cinéma. Entre steampunk et dystopie, le genre de ce film est très personnel et en même temps emplie de référence de l’histoire du cinéma. Projet grandiose qui raconte les multiples aventures d’un personnage qu’on appelle Dieu, sans que lui même le revendique. Racontez-nous la suite...

Évasion : Nous utilisons souvent les termes "aujourd’hui" ou "demain" pour décrire le temps qui passe. Auriez-vous une astuce pour éviter ces mots ?

WTF : Limonade de l’âme

Découvrez leurs participations !

Le présent, Vincent Riot-Sarcey

Âmie, A l’ombre.

Calliope et moi, Nabil

Calliope ouvre la porte.
Comme toujours, elle a quelque chose à dire.
C’est toujours pertinent, je trouve ça agaçant.
Et ça la fait sourire.

J’ai beau m’évertuer à classer mes idées, établir de longues listes.
Arguments percutants ou prouesses linguistiques.
Elle a le dernier mot.

Elle agence les idées en jolis raisonnements.
Sors le contre-argument au moment opportun.
Du coup, je rends les armes.
J’accepte ma défaite.
L’effort a été vain.

Le seul moment où Calliope ne parle pas,
C’est lorsque ça ne va pas.
Le monde est compliqué, théoriser les sentiments.
Qui donc pourrait faire ça ?

Alors, je la regarde avec ce sourire emprunté.
Ce regard qui essaie de dire : "Tu sais, ça va passer".
Calliope, comprendre est une chose.
Essaie un peu de moins penser, histoire de changer.

Ce soir, Calliope a les yeux embués.
J’en devine la raison.
Le cœur qui tangue, la mine un peu triste :
C’est à cause d’un garçon.

"L’amour, c’est magnifique et parfois douloureux."

Calliope répond "oui" en sanglotant.
Le spectacle est touchant.
J’aurais voulu faire mieux, la consoler.
Ce n’est pas faute d’essayer pourtant.

Calliope, je le confesse :
Je préfère mille fois quand tu as raison.
Je préfère avoir tort de temps en temps.
De temps en temps aussi, j’aimerais ...

Que tu m’aimes,
Un peu, comme tu aimes
Les livres, les mots ...

Et les autres garçons.

Dimanche matin, Vincent Riot-Sarcey