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Le présent, Vincent Riot-Sarcey
Âmie, A l’ombre.
Calliope et moi, Nabil
Calliope ouvre la porte.
Comme toujours, elle a quelque chose à dire.
C’est toujours pertinent, je trouve ça agaçant.
Et ça la fait sourire.
J’ai beau m’évertuer à classer mes idées, établir de longues listes.
Arguments percutants ou prouesses linguistiques.
Elle a le dernier mot.
Elle agence les idées en jolis raisonnements.
Sors le contre-argument au moment opportun.
Du coup, je rends les armes.
J’accepte ma défaite.
L’effort a été vain.
Le seul moment où Calliope ne parle pas,
C’est lorsque ça ne va pas.
Le monde est compliqué, théoriser les sentiments.
Qui donc pourrait faire ça ?
Alors, je la regarde avec ce sourire emprunté.
Ce regard qui essaie de dire : "Tu sais, ça va passer".
Calliope, comprendre est une chose.
Essaie un peu de moins penser, histoire de changer.
Ce soir, Calliope a les yeux embués.
J’en devine la raison.
Le cœur qui tangue, la mine un peu triste :
C’est à cause d’un garçon.
"L’amour, c’est magnifique et parfois douloureux."
Calliope répond "oui" en sanglotant.
Le spectacle est touchant.
J’aurais voulu faire mieux, la consoler.
Ce n’est pas faute d’essayer pourtant.
Calliope, je le confesse :
Je préfère mille fois quand tu as raison.
Je préfère avoir tort de temps en temps.
De temps en temps aussi, j’aimerais ...
Que tu m’aimes,
Un peu, comme tu aimes
Les livres, les mots ...
Et les autres garçons.