[Retour sur] Atelier : Pour une recherche plus participative en santé mentale.
Retour sur l’atelier « Pour une recherche plus participative en santé mentale : Plongée dans les étapes de la création d’un projet de recherche » du 9 octobre 2024 au living lab (Le Vinatier). Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la 33e édition de la Fête de la Science, qui s’est déroulé du 4 au 14 octobre 2024. Cet événement a été organisé par Le Vinatier et animé par Laura Bon neuropsychologue, PhD et médiatrice scientifique au sein du Centre Ressource de Réhabilitation Psychosociale.
Cet atelier avait pour objectif de réfléchir à la manière dont on peut rendre la recherche scientifique plus participative en santé mentale.
Activité réalisée lors de l’atelier :
Les 11 participants ont été invités à identifier une problématique en santé mentale qu’ils souhaitaient aborder. La problématique retenue, « L’impact de la précarité sur la santé mentale des étudiants en première année de licence à Lyon 1 », à servi de point de départ pour une réflexion collective. A partir de cette problématique, les participants ont pu réfléchir et élaborer une démarche scientifique complète, de la formulation de la question de recherche à la définition d’une problématique pertinente. Ce travail collaboratif a permis aux participants de comprendre les étapes clés nécessaire à la publication d’un projet de recherche scientifique.
La recherche participative.
La recherche participative permet aux usagers de donner leurs avis et de contribuer activement en lien avec leurs propres expériences. La recherche scientifique donne souvent l’opportunité à des personnes concernées ou non par des troubles psychiques de participer, mais elle ne prend pas toujours en compte les aspects pratiques de leur participation. Dans l’enquête sur la recherche participative effectuée par le CRR, 100% des participants souhaitent voir leurs déplacement pris en charge et les horaires des créneaux d’études adaptés à leurs besoins. La prise en compte de ces problématiques pratiques permettrait d’obtenir des échantillons plus larges et plus représentatifs, mais aussi de garantir que tous les participants suivent l’intégralité du processus de recherche, évitant des résultats biaisés ou erronés.
La compensation financière des participants.
Lors de l’atelier nous avons évoqué la compensation financière des participants dans les projets de recherche scientifique. Cet aspect financier, en plus de la motivation liée à la volonté de faire avancer la recherche, offre une incitation supplémentaire. Participer à une étude scientifique peut être exigeant d’un point de vue « charge mentale » et prend du temps, parfois pendant plusieurs semaines. Il est donc incontestable qu’une compensation adéquate pourrait encourager davantage de participants à s’engager dans ces projets de recherches.
Informer les participants sur l’avancée des études.
La recherche participative se base sur l’implication de personnes volontaires, il est donc capital de les tenir informées de l’avancées des études, à la fin de l’étude, 60% des participants souhaitent accéder aux avancés voir aux résultats. Pour répondre à cette demande, il serait adéquat d’organiser des temps de restitutions des résultats, par le biais d’évènements publics ou numérique comme des Newsletters, informant les participants de l’évolution des recherches.
Créer un comité consultatif d’usagers.
A terme, nous préconisons en place un comité consultatif d’usagers dont le rôle serait de garantir le caractère participatif des futures études, tout en veillant à l’inclusivité des protocoles de recherche.