Quels sont les liens entre le sport et la santé mentale ? A-t-on les bons réflexes ? Est-ce que l’on peut être sédentaire et sportif tout à la fois ? Avoir une activité physique régulière : mais de quoi parle-t-on ? Afin de répondre à l’ensemble de ces questions, cet atelier s’est appuyé sur un aperçu des données de la recherche scientifique.
Un atelier pour déconstruire les idées reçues
Sous un format d’"atelier participatif", 10 participants, issus du grand public, ont été mis en situation de contributeurs et invités à s’exprimer sur des questions propres à la thématique explorée afin de les amener à développer une compréhension basée sur les données de la recherche, au-delà de leurs représentations a priori sur la thématique, et déconstruire les idées reçues. En reprenant les définitions de chaque concept clef de façon participative, il s’agissait de construire une lecture commune et documentée des liens entre activité physique et santé mentale.
Les concepts clés
L’activité physique (AP) : Ce terme désigne tout mouvement corporel produit par nos muscles, entrainant une dépense énergétique supérieure à celle du métabolisme de repos. Cela englobe tous les déplacements actifs (marche, vélo etc.), les activités de la vie quotidienne et le sport.
Exercice physique : Il fait partie des activités physiques, mais il est structuré, planifié et répété dans le but de maintenir ou améliorer certaines capacités physiques.
Sport : C’est une forme d’activité physique ou des règles sont appliquées et dont l’objectif est la performance.
Sédentarité : C’est le temps passé assis ou allongé durant la journée, avec une dépense énergétique inférieur ou égale à 1,5 MET (Metabolic Equivalent of Task).
L’atelier a permis d’aborder l’association encore trop méconnue entre santé mentale et activité physique dans une perspective de rétablissement.
L’activité physique peut en effet :
- améliorer la réponse physiologique au stress
- renforcer l’estime de soi
- favoriser le soutien social.
- entrainer une dépendance, notamment chez les athlètes de haut niveau, ou le sport peut devenir une source de stress, d’anxiété et une perte d’estime de soi.
Actifs VS sédentaires ?
Cet atelier a été l’opportunité de rappeler qu’il existe des profils à la fois « sportifs » et sédentaires car la sédentarité et l’activité physique peuvent cohabiter. Cela remet en question l’idée de poser une étiquette sur les individus comme étant ou « actifs » ou « sédentaires ».
Et dans nos quotidiens ?
Selon l’Observatoire nationale de l’activité physique et de la sédentarité, l’ONAPS il existe des professions sédentaires, comme celles où l’on reste souvent assis. Aussi est-il nécessaire selon les recommandations de l’ONAPS, d’intégrer des temps de pauses actives. Par exemple, prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur, faire des pauses pour marcher. Ces quelques recommandations constituent des clefs facilement activables afin d’éviter les effets négatifs d’une sédentarité prolongée.
Par ailleurs, la sédentarité est souvent liée à une activité mentale faible (regarder la télévision), car le manque de mouvement peut avoir des effets négatifs sur notre santé mentale, avec un risque majoré de développer des syndromes dépressifs. L’intégration d’activités physiques dans notre routine, peut stimuler nos performances cognitives et favoriser une meilleure gestion du stress et des émotions.
La science comme bien commun
A l’issue d’ un temps d’atelier d’1h30, axé sur la démocratisation des savoirs, les participants ont été informés sur les comportements préventifs à adopter. Ils sont repartis avec des leviers d’action transposables dans leur quotidien et une lecture différente de l’accessibilité et des enjeux citoyens de la recherche scientifique en santé.
