Pour ce troisième atelier d’écriture et de création, deux thématiques ont été proposées aux participants :
- Thématique "évasion" :
Nous vous proposons un jeu d’écriture : le logorallye.
L’idée est d’écrire un texte (ou d’imaginer une création artistique) avec les mots qui ont été envoyé par les participants à l’atelier d’écriture de la semaine dernière. Le challenge est d’utiliser la totalité des mots, dans cet ordre (ou non) : planification, les maux, partage, cornichon, vent, printemps, partage, gâteaux, nature, civette
Vous pouvez bien-sûr écrire n’importe quel type de texte et de contenu (récit, conte, poème, pièce de théâtre, recette de cuisine, reportage journalistique, etc.)
A vous de jouer !
- Thématique "trace du corona"
Nous vous invitons à jeter un coup d’oreille à votre quotidien.
Soyez attentifs aux sons que vous percevez…
La porte qui grince, l’eau qui frémit, les chuchotements de satisfaction d’une marmite, le vent dans les arbres, le « bruit » du silence…
A travers les sons et rythmes, faites-nous voyager dans l’univers de votre lieu de vie !
Nous vous invitons à découvrir les créations proposée en parcourant cet article ou en téléchargeant le pdf ci-dessous :
Les créations des ateliers d’écriture
Les sons non voulus, disparus.
Presque.
Seules mes quelques sorties et un voisin bricoleur les apportent à mes oreilles.
Les sons ne font plus mal.
Le casque anti bruit mis au rebu.
Le confinement retire les perceuses agressant auparavant mes oreilles.
Pas d’otite depuis un mois.
Le tictac de ma pendule, fini, les piles dans la boite à piles.
Rythment mes journées les alarmes de mon téléphone.
Le réveil avec Le lion est mort ce soir de Pow Wow
15 minutes avant de travailler Lithium de Nirvana
Pour le déjeuner Kids de MGMT
Pour le goûter psy Perfect day de Lou Reed
Pour le dîner Natural blues de Moby
Pour applaudir à 20h Roulette de System of a Down
Pour le coucher Karmacoma de Massive Attack
Un rythme régulier, quotidien, inchangé qui (im)pose des repères, une routine et un respect de mes besoins.
Aucun son extérieur ne s’introduit dans ma cuisine,
Les voisin’e’s du dessous et du dessus sont parti’e’s.
Le presse oranges électrique au petit matin,
Parfois le mixeur au son insupportable mais attendu que je couvre de
musique pour un smoothieLes musiques des années 90 envoyées par une amie
La plastifieuse en chauffe et mangeant une feuille
Le mixeur plongeur dans une bassine au mélange de papier déchiré et d’eau colorée
L’eau dégoulinant du tamis sortant de la bassine
Le sploch du tamis et de la pâte à papier s’écrasant sur le drap de l’APHP
Le sèche-cheveux quand l’impatience d’ajouter encore davantage de papier
recyclé dans la boîte prévue à cet effet se fait.Les glissements entre mes mains et le savon de Marseille
L’éponge ou la brosse frottant la vaisselle me faisant parfois regretter mes expériences culinaires
Le chauffe-eau qui clique quand il reprend son boulot
Le frigo ronflant quand il régule sa température
Ses portes s’ouvrent et se ferment
Les tiroirs du congélateur crissant, parfois récalcitrants en demande de dégivrage
Le four indique que la température voulue est atteinte
Ses grilles et plaquent entrent et sortent, le papier cuisson se froisse
La fenêtre ouverte frappe parfois, quand l’air bouge, un pot à crayons posé
sur mon bureauLes couverts dans mes mains se cognent contre les récipients qu’ils rencontrent
L’eau se cogne contre eux
Ils se cognent contre l’égouttoir à couverts
Ils se cognent contre leurs collègues dans leur tiroir
Mes excuses aux couverts pour cette violence non méritée
Le micro-ondes ronronne souvent, bipe, me rappelle que je dois manger, sa porte claque à sa fermeture, et cloc à son ouverture, des plop s’invitent parfois, le contenu d’un récipient l’a alors redécoré avec plus ou moins d’enthousiasme
L’eau boue, les pâtes y plongent, ou le riz, ou les lentilles corail, ou les courgettes, ou les carottes, ou les tomates, ou les patates
Les pates surtout
Les mélangent improbables crépitent dans les poêles,
Mes tongues contre le carrelage
Le couvercle tape, coule, l’éponge pour essuyer les plaques
Le papier sec se décolle de son drap
Le massicot, la perforatrice
L’essorage du lave-linge
Les cintres sur leur portant en métal
Le salon
L’ordinateur qui respire du mieux qu’il peut sur le canapé
Les pieds dans le tapis, les boum
Les touches du clavier
Une alarme de téléphone, encore,
Une notification whatsapp
Telegram
Messenger
De moins en moins
Pour la plupart désactivées
Le téléphone en vibreur,
Vibre sur la table basse, dans ma poche, sur le canapé, sur une chaise, sur un coussin, sous un coussin, sous une chaise, sous mes cuisses, dans un lavabo, dans un pot à crayon, sous une couverture, entre deux peluches, sur le parquet, sur un tapis, sur le carrelage, sur une étagère…
Le stylo bic pointe fine sur le papier recyclé, puis papier sur le parquet, puis le son de la prise de vue, puis instagram copier coller facebook, copier coller twitter, bruits des touches du clavier, vibrations des notifications
Le parquet qui grince
Chambre
Son d’accueil de netflix, l’interrupteur de la lampe clic clic,
Les médicaments tombant dans leurs bols extraits de leurs emballages en aluminium et plastique
Matin, soir,
Salon,
Voix des ami’e’s, de ma psy, des collègues
Les sons d’appels et de fins d’appels sur skype,
Les feuilles s’arrachant du cahier
Les feuilles s’échappant du canapé
Les feuilles dans des dossiers
et
bruits de la rue,
Le camion poubelle
Le « nous traitons votre appel » de l’interphone,
Des voix en toile de fond,
Les voitures qui roulent trop vite,
Les sonnettes de vélo
Le claquement de la porte de l’immeuble, les pas dans les escaliers,
Le voisin d’à côté qui
Ecoute de la musique
Se met au piano
Regarde la télé
Parle au téléphone,
Parle à la personne confinée avec lui
Râle quand le voisin bricoleur sort son marteau
Baisse le son de sa musique quand j’en mets
Des sons qui ne font pas mal, des sons de journée,
Des sons de vie,
Mais des sons ok.
Pas les sons du dehors, de moi à l’extérieur survivant avec mon casque anti-bruits
Pas le tram, peu le supermarché, pas les sorties d’école, pas les pas dans les couloirs, pas le métro, pas les « vous pouvez m’accorder quelques minutes s’il vous plaît », pas les klaxons, pas…
Des sons qui ne font plus mal
Qui sont là
Familiers et sans danger
Ce printemps, notre cher mammifère partage des gâteaux au cornichon avec des patients atteints du coronavirus. Il a eu vent de cette recette au début du confinement des humains. De ce fait il a décidé de tenter un partage avec des malades pour atténuer les maux dont ils souffraient.
Il a dû se résoudre à une réelle planification pour atteindre son but : un partage équitable de ses pâtisseries entre patients.
La générosité n’étant pas dans sa nature, il redoublait d’effort pour se montrer à la hauteur...
Il n’y a pas de planification possible pour gérer les maux que nous traversons.
Bien sur, comme je l’ai lu dernièrement dans la "thérapie du Bonheur", je sais à présent que "lorsqu’on partage sa joie, elle augmente et lorsqu’on partage sa peine, elle diminue" .
Si seulement manger des cornichons pouvait guérir les âmes, j’aurais déjà fais un stock de l’ensemble des bocaux présents dans l’univers. S’il suffisait de se laisser porter par le vent, je le ferais aussi. Je ne peux que jouir du printemps et de l’intégralité des merveilles qu’il nous offre. En attendant que mon âme guérisse, je me réjouis du partage d’un délicieux gâteau. Je me ressource dans la nature. Et jamais je ne me laisserais transformer en civette.
Volontaire pour travailler mon écrit pour le DU toutes fenêtres ouvertes, me voilà happée
par la thématique du 3e atelier « CONFiture Maison » alors que j’entends…Le piano sur lequel joue ma fille et le son de sa voix qui l’accompagne sur « Dommage » de
Erza Muqoli (à découvrir !),le chant mélodieux des oiseaux qui se satisfont de ce que leur offre dame Nature,
la bêche qui m’annonce que le plan de lavande sera bientôt en terre,
le clocher de l’église qui sonne - déjà - 15 heures,
le coq de la ferme voisine,
la voix, lointaine et grave de mon aîné, qui partage sans doute une discussion,
les rires des enfants de mes voisins qui jouent à l’extérieur.
Dans le ciel, plus de décollage ou d’atterrissage d’avions,
presque le silence.
Hono : Salut mon Lulu ! Comment vas-tu, avec toutes ces histoires de Covid-2045 et de confinement ?
Lulu : Salut tonton ! Bin écoute, j’avoue que ça m’angoisse de ne pas pouvoir sortir, moi qui aime la nature, les randos…
Hono : Je comprends..Bon au moins tu as un beau jardin, et avec le printemps qui arrive, les fleurs de ta mère vont commencer à éclore.. Et tu l’aideras à jardiner !
Lulu : C’est une bonne idée ! Je ferai des photos et te mettrai mon fichier en partage pour que tu puisses en profiter aussi ! Et toi, dans ton appart avec tata et les cousins, ça ne doit pas être simple !
Hono : ça c’est sûr ! Je te laisse imaginer le bazar, entre mon télétravail pour mes élèves, et les petits qui sont surexcités… Ta tante Emilie continue à travailler par contre. En psy les maux des patients sont en recrudescence avec tout ce qui arrive..
Lulu : J’imagine… J’espère que Benjamin et Emilie vont te laisser travailler quand même, sinon tu vas craquer toi aussi…
Hono : J’espère ! En attendant, ici il y a un vrai vent de folie !!! Ca me rappelle 2020, moi non plus je ne voulais pas faire l’école à la maison et j’étais infernal avec ta mamie Ariane..Enfin il paraît que le secret, c’est la PLA-NI-FI-CA-TION !!
Lulu : Ah oui c’est vrai, maman aussi m’a parlé de 2020. Sauf que ce coup-ci c’est pas à cause de la chauve-souris ou du pangolin mais à cause de la civette et ces abrutis qui ne peuvent pas se contenter de café “Carte de bronze”..Enfin bref.. Vivement que l’on partage un de ces merveilleux gâteaux que fait tante Emilie !
Hono : pas de problème mon Lulu ! Ce sera certainement un tiramisu : tu la verrais, elle s’entraîne tous les quinze jours, je n’ose même pas me peser ! Je te laisse ; je vais m’aérer un moment en faisant un brin de courses : ta tante veut encore du mascarpone et moi...des cornichons !! Prend soin de toi Lulu !
Lulu : Merci tonton, bisous à tous !
La cuisine s’écoute, au moindre crépitement tu sais la teneur de l’ail et des condiments.
L’œuvre des oiseaux se contemple au gré des vents, tu m’invites à reconnaître leur chant.Tendre l’oreille à la respiration, au frisson des tissus, au battement du cœur lent.
Tenter d’interpréter les sifflements, l’essoufflement, la sage idée des pas feutrés.Être à l’affût du signe, du singe, de la substance, des sentiments.
Être dans le flou, les photos, le dessin, le partage de nos camps.Et c’est toujours, l’emphase de ce que j’attends.
L’attention porté au manque de sons, de phonèmes, de signifiants.Vais-je réussir à dépasser ce mur, au son de ses fissures.
Vais-je frémir à l’image sonore de nos rires, une capture.D’ores et déjà un souvenir. C’est encore ce qui suffit.
À la recherche des soupirs, je perds les sons et j’oublie.Ce qui m’entoure peut disparaître n’importe quand.
Ce qui se détoure est l’intrinsèque mouvement.Un cycle, une tournée, latence exigeante.
Une rare honnêteté, la vérité vibrante.Ce que je fuis m’atteint.
Ce que j’apporte m’ignore et jusqu’à la fin, les instants, les phases, l’obsession du chercheur d’or.À force d’ouvrir l’oreille au son de mon passé béant,
Je finis par perdre l’ouïe du cheminement.Et c’est avec humilité et tendresse que je reviens à l’immédiateté,
L’impermanence de ma sensibilité perturbe l’étendue de mes journées.Focale sur les sons d’aujourd’hui qui m’inondent,
Pour éviter de nourrir la sombre capillarité de mes mots.Coucher sur le papier les cris qui se fondent,
Car au bruit des touches de clavier, j’espère défaire cette illusion immonde.Aujourd’hui, écrire sur les sons c’est écrire sur le fond.
D’un doute, d’un puits, d’une trombe adoucie par la poésie.Merci
Bon, pour tout vous dire, j’ai pris le premier vol quasi gratos que j’ai trouvé … j’voulais juste me casser, m’évader un peu. Quand j’ai vu les prix de la compagnie "planification", je ne me suis pas arrêté au jeu de mot pourri, j’ai acheté mon billet direct.
J’ai jeté mes affaires dans ma valise et suis parti dès le lendemain.
Je vous passe les détails du vol : sans intérêts.
En sortant de l’avion, comme tout bon touriste qui se respecte, je me suis dirigé vers le premier bar, histoire d’étouffer ma solitude. J’ai choisi un cocktail qui avait la prétention d’avoir été appelé « les maux » …comme si une boisson pouvait me sonder l’âme ! Ridicule, surtout que mon objectif était de trinquer avec l’indigène, histoire d’être dans le partage de mes grandioses réflexions philosophiques sur le temps qui n’est qu’une illusion.
Après le troisième « les maux », je me lève, l’air de rien (c’est plutôt facile pour moi, j’ai l’habitude…)« Hey tête de cornichon ! Tu vas où comme ça ? »
Ni une ni deux, je mets les voiles et, par la même occasion, un vent monumental au barman.
La situation est épineuse mais je réussi à m’enfuir, valise en main.Je l’entends encore gueuler de tout son saoul et l’imagine bugger, rester comme deux rond de flan derrière son comptoir. Je comprends sa déception, j’aurais pu lui dire au revoir.
Bon c’est vrai aussi que j’ai oublié de payer, c’est indélicat. Mais qu’est-ce que l’argent, en fin de compte ? C’est juste un peu de printemps dans la poche …et moi, ma saison préférée, c’est l’hiver.J’aime l’hiver quand je déguste un chocolat chaud épais et onctueux devant un feu de cheminée. Là, bien sûr, suis ok pour être dans le partage de la chaleur, entouré de gâteaux, papillotes et toutes ces choses délicieusement sucrées. Mais à part cette période gelée, pour être sincère, je suis plutôt égoïste, comme gars. C’est ma nature, j’y peux rien, je suis une pince, un amoureux de l’oseille !
Du même coup, je ne suis pas le genre à envoyer des cartes postales de chat ou de lapin, encore moins de civette !
Ophélie, la petite civette, se sentait mal depuis quelques temps. Elle était accusée d’avoir propagé un sinistre virus qui avait eu pour conséquence de confiner tout un monde. Bien sûr elle savait très bien qu’elle n’en était pas du tout responsable. Ces grands bipèdes l’avait condamnée elle et toute son espèce. Elle qui vivait en Afrique n’avait rien à se reprocher. Et pourtant, elle ne pouvait pas s’empêcher de se sentir coupable. Sa famille et elle partageaient les même maux qui rongeaient toute son espèce. Ils faisaient de terribles cauchemars, étaient plus qu’anxieux et se sentaient menacés. Ils étaient chassés par tous les autres animaux qui avaient peur d’être contaminés à leur tour. La nature était leur amie et avec le printemps qui se pointait, ils pensaient ne rien risquer. Jusqu’au moment où ils entendirent leurs terribles voisins commencer à planifier en secret, à voix basse pensant que les civettes ne voyaient rien. Ophélie ne voulait pas vivre dans l’angoisse et préféra dormir pour éviter de trop réfléchir. Elle invita tous ses compagnons à faire de même. Leur cachette les apaisa et ils dormirent profondément dans un sommeil peuplé de rêves optimistes.
Ils se réveillèrent doucement, contents d’avoir pu dormir tranquillement. Tous en même temps car ils étaient télépathes, ce qui avait de bons côté mais les réveilla quand un des leurs se réveilla. C’était devenu automatique. Ils avaient voulu corriger ce défaut, en vain. Le chef décida de mettre une patte dehors tout en étant inquiet de ce qui pourrait lui arriver. Une fois complètement sorti, il vit un spectacle autant étrange qu’amusant. Tous leurs ennemis étaient devant leur foyer, recouverts de cornichons. Ces petits trucs verts étaient aussi étalés devant leur foyer. Le chef se mit à rigoler si fort que cela surpris les animaux qui s’attendaient à une réaction assez, disons, différente d’une crise de fou rire. Ses compagnons le rejoignirent dans son amusement. Puis, le chef fit quelque chose d’étrange. De très étrange. Lui qui ressemblait à un chat et qui avait des pattes eut une réaction très humaine : il claqua des pattes. Un vent puissant balaya les cornichons et ceux qui en portait à une dizaine de mètres en arrière. Comme il l’avait dit le chef, la nature était son amie....littéralement. Leurs ennemis étaient vaincus, ils firent la fête. Plus jamais ils ne seraient chassés de leur territoire. Bonne pâte qu’il était, le chef les invita à sa fête. Ils partagèrent un gâteau, celui de la réconciliation et de la paix. La planification de leur accord se fit sans encombres. Le partage du territoire fut redessiné pour leur laisser plus de place.
Ainsi se finit cette histoire positive en ces temps sombres et enfermés.
Soyez sympa avec les civettes, ce n’est pas de leur faute si elles se font manger.
Le bruit qui te réveille
ou le son de ton réveil
la journée peut bien commencer
avec le chant des oiseaux qui font rêver
sauf le coq qui chante tôt
il est pardonné plus que le marteau
de l’appartement en travaux
moi je mets le réveil musical
soit c’est une chanson soit la pub ou l’info
je mets le réveil à l’heure où il faut manger
le chocolat est prêt
je ne suis plus dans mon sommeil
la douche je l’ai pris la veille
la journée peut commencer
avec toutes les activités proposées
les médicaments me font dormir
à 21h ou 22 heures j’évite le pire
la rediffusion de « qui veut gagner des millions » dure une heure
Tout débute par une respiration à travers mon masque après un bâillement la gêne de celui-ci me pousse à l’enlever puis à sentir le vent effleurer mon menton.
c’est la fin de journée à 20h j’entends les cris, les bruits de casseroles, des klaxons provenant des habitants afin de remercier le personnel soignant
la cloche de l’église résonne elle aussi à l’unissonc’est le quotidien de nos vies depuis un mois déjà : c’est le confinement.
Dehors tout est calme mais à l’intérieur télé et musique brise le silence.
On entend des bruitages
comme le bruit du vent,
des oiseaux, des tronçonneusesDes bruits qu’on a pas l’habitude d’entendre
comme la respiration, le cœur, le bruit des pas…il y a aussi des bruits dans notre quotidien,
des bruits de chariot, des roues qui tournent,
le gargouillement du ventre et le tic-tac d’une montre.
Je résume les bruits que j’entends le vent, la pluie, dès le réveil le bruit de la douche, je mets dans ma bouche la brosse à dents, la chasse d’eau, j’allume la télé, verse un café puis je prépare une clope qui me dope, le bruit du briquet qui rappelle les bâillements de voisin de chambre. C’est l’heure d’aller au petit déjeuner, les bruits de pas indiquent la santé morale de chacun. Les bruits de l’église qui indique l’heure, je salue mes camarades, ça ne me fait pas perdre de grade, Give me Five, jusque la fin de soirée j’entends les klaxons pour accueillir les bonnes fées de la prévention.
Aujourd’hui mes pas résonnent sur le sol
Un tour de clé me fait prendre mon envol
Je pense à ce que j’ai à faire et je m’affole
mais me ressaisis et choisit mes plus belles paroles
Des échanges riches et de la compassion
Sur la feuille, le bruit de mon crayon
Des solutions proposées suite aux questions
C’est à tâtons que je guide vers une évolution
Les feuilles se remplissent, une page se tourne
Malgré le confinement, la réhabilitation ne s’ajourne
Merci aux personnes que j’accompagne
C’est ensemble que l’on gagne
Ma machine à laver le linge, qui a son propre rythme, ses temps de pause aussi, inlassablement pendant une heure trente, puis tout à coup, tout va très vite, elle se met à vibrer à la puissance 1200. Elle est extrêmement bruyante et fait trembler le plancher. C’est vraiment chouette lorsque tout s’arrête.
A coté de moi, j’ai un compagnon de route qui ne s’arrête jamais de faire du bruit, toutes les secondes, il donne le tic tac du temps qui passe. Il est là, je l’entends bien mais il reste discret et fidèle. Je me sens accompagnée dans le temps qui passe. J’entends, je ressens et je travaille en même temps. Je l’aime bien mon réveil argenté. Je le regarde souvent.
Parfois, j’écoute de la musique. J’adore la flute de pan. Son son est si doux, c’est tellement important pour moi. Il y a cette douceur, la tendresse, il y a cette force du souffle qui traverse ce petit morceau de bois et qui se transforme en un son si merveilleux, mystérieux qui me donne beaucoup de plaisir, un plaisir si simple et si pur. C’est tellement beau. Je me sens portée, transformée, dans une bulle où la souffrance n’existe pas, plus pour moi.Le matin, j’écoute la radio RTL, à 7 heures, parce que j’aime Yves CALVI et sa voix. Il a toujours l’esprit synthétique d’un chef, selon moi. Et, c’est souvent un moment d’apprendre quelque chose.
Voici ma vie.
Les créations des ateliers de création
J’aime la flute de pan,
J’aime les crêpes, ensemble, elles sont comme une flûte de pan.