Voici les thématiques qui ont été proposées pour le premier épisode de la saison 5 de CONFiture Maison :
Actualité : Carte blanche pour l’artiste Gaelle Loth qui nous présente son exposition Le Récit Est Une Plaine à la Fondation Bullukian. Pour plus d’infos : https://www.bullukian.com/exposition/focus-2/
Quelles seraient les couleurs, les mots d’un récit sur nos paysages intérieurs ?

Évasion : Rassemblez les pièces d’un puzzle.

WTF : Ligne blanche discontinue…

Découvrez les participations :

Regarder la nuit, Delphine

Regarder la nuit, observer les étoiles et faire danser les rêves
Attendre l’aube, penser aux astres et vivre en profondeur
Patienter lentement, jusqu’au petit matin et dévorer la lune sans trêve
Imaginer le jour, promesse d’un nouvel espoir tout en douceur
Jongler avec les songes comme on tricote habille de ses mains
Pourquoi n’y aurait-il pas un nouveau lendemain ?
Les fées, les dragons, les dieux...etc... Osons tout !
Les symboles chimériques sont partout, soyons fous !
On se réveille encore tout groggie de sommeil
Nul doute, la vie d’après ne sera plus pareil !
Regarder la nuit et vivre en elle, les rêves sont une nouvelle réalité
Les étoiles nous caressent avec tendresse, parfois tumultueux, le rêve s’emballe
Maître de moi, toujours je suis, bien cramponnée au bord du lit !
Le réveil me dit qu’il est grand temps de faire pipi !
On voyage à l’infini, un grand merci !

Thématique libre, Tsilia

Envie d écouter du rock and roll a fond
Envie de tout balancer en l air
Envie de tout envoyer en l’R
Orage
Ho rage
Jamais raisonnable ni rassasié
Refusant d être rassasié de ravissement
Révoltée d être résignée
Envie de tout ou rien
Envie de cramer la vie par les deux bouts
Envie de profiter de la vie tant qu elle est là
Envie de crier pourquoi
Envie d être entourée
Pas envie de rester enfermée
Envie d être là
Marre d être lasse
Envie de vivre
Envie de vivre ivre
Envie de vivre ivre de vie
Casse toi la mort
Je ne t ai pas invitée
Ne me prends pas d amis
Je te le ferais regretter
De jouer avec mes proches
Tu as le cœur dure comme la roche
J ai le cœur mou
mais c est pas tout
Ma langue je la garderais pas dans la poche
Je peux te faire des reproches
On a beau dire la vie est injuste,
C est plutôt de toi qu on parle, juste
Ici je demande juste-ice
Hisse la grand voile je t emporte au loin
Tu connais le chemin
Sur terre on ne veux pas de toi
Qui fait passer les braves de vie à trepas
Comment oses tu choisir parmis les plus braves
Pourquoi
Pour quoi
Pour toi c est si facile
Joues tu as pile ou face ou à la roulettes russe ?
Trouves tu ce jeux amusant ?
Pourquoi jouer avec la vie des gens ?
La mort l emporte, le paradis lui ouvre la porte, mais nous il ne nous reste qu une coquille vide.
Paix à son âme
Est ce ainsi
Fini
Peut il y avoir un échange
Est ce que je peux partir avec les anges
Je voudrais partir à sa place
Pour que mes proches n aient pas à souffrir de son manque
Pourquoi C est toi qui choisit
Et nous on subit
Laisse nous une chance
De pas finir trop vite entre quatre planches

Le solitaire, Vincent Riot-Sarcey

Thématique WTF, Isabelle

J’entre dans l’exposition
Comme on entre dans un temple,
Sur la pointe des pieds.
Je ne connais pas le sens de la visite
Parfois j’aime beaucoup
Parfois je n’aime pas du tout
J’ai même envie de me sauver
Retrouver l’air du dehors
En suivant la ligne blanche discontinue.

Ligne blanche discontinue..., Delphine

Je continue, les yeux rivés sur le sol, ma route solitaire. Je suis cette ligne et me fixe de petits objectifs comme autant de victoires. Je prends garde de ne pas dévier, de ne pas me laisser emporter. Je peine à distinguer cette ligne blanche, blanche, comme la couleur de la vie, discontinue. Mon intuition me dit : « continue ! », un fil invisible me guide et me raccroche à la vie. Discontinue ma vie est ! En continue, je suis. Vivante, je reste ! La ligne s’estompe parfois, me trompant et se jouant de moi. Mais le cap, je conserve. Cette ligne est souvent courbe et trouble, sa trajectoire la rend atypique et unique, vraiment ! Je la devine plus que je ne la vois ! Je l’entends parfois, un lien indéfectible nous unie, nous rapproche, on ne fait qu’une, elle m’emporte et me fait faire des cabrioles, des pirouettes, et c’est très chouette ! Ligne blanche, je suis, jamais je ne franchis, toujours je poursuis, ma route m’embarque dans cette aventure hors du commun, la peur au ventre, la frénésie, l’envie du voyage, des étapes insensées, des pensées extrêmes, un périple sans pareil, continue, dis continue ! Ne t’arrête pas, le temps file. A toute vitesse, j’accèlère dans les virage et ne ralentie point. Tous sauf monotone, je la fixe pour ne pas me perdre ! Elle m’attire à elle et réciproquement. N’oublies pas les souvenirs et emporte dans tes valises tous ces moments charmants et profite du moment présent. La ligne semble infinie, elle l’est ! C’est certain ! Continue, dis continue ! Ne t’arrêtes point !

Samedi après-midi, Vincent Riot-Sarcey

Thématique libre, anonyme

Ce son du silence, qui résonne quelques secondes sans toi,
Sensations étranges, d’un après qui ne me revient pas,
Étoile parmi les Anges, songe particulier, un amour qui s’en va,
Il faudrait que j’avance, mais c’est comme si plus rien n’existait ici bas,
La foule se masse, qui me dérange, j’aimerais quitter cet endroit inconnu de toi,
Et puis passent encore quelques fois, quelques jours, je ne respire toujours pas,
Il paraît qu’on s’habitue, du moins c’est ce que prétendent ces gens qui ne pleurent pas,
Alors je crie et j’écris, je ne sais pas quoi vous dire, non, je ne peux pas vivre sans toi.

Puzzle brain, Vincent Riot-Sarcey

Le Puzzle, Jacques

Bonjour monsieur vous n’auriez pas la pièce de mon puzzle ?

Mais de quel puzzle monsieur ?

Le puzzle que j’ai dans les mains monsieur !

Je ne vois rien !

Mais enfin monsieur regardez mieux !

Oui je ne vois toujours rien !

Monsieur enfin vous ne voyez pas le puzzle que je tiens dans les mains ?!

Je ne vois pas monsieur !

Vous voulez dire que vous êtes non voyant ?

Oui monsieur !

Ça alors je n’y ai vu que du feu !

Alors comme ça vous chercher une pièce de votre puzzle ?

Oui c’est un puzzle de Paris monsieur !

Vous avez regardé dans votre poche ?

Dans ma poche ! Oui tiens elle est là ! Merci bien monsieur !

Thématique libre, anonyme

Sourire de façade,
Tandis que tremblent mes mains,
Échange.
Et puis un premier pas,
Un geste,
Regards.
On parle de rien,
On avance sur des chemins de tout,
Et nous voilà demain.
J’ai la voix brouillée,
Mes pensées sont confuses,
Mais pourtant je respire.
Les mots se traversent,
On repart sur des valeurs sûres,
Gratitude.

Sombres couleurs sur mon paysage intérieur, plop

Douleurs chroniques, diagnostic fataliste,
fin de l’insouciance, prémices d’un deuil qui doit se faire,
Vaste tourbillon d’émotions, les couleurs sombres s’emmêlent et s’entremêlent,
Quelques pointes de jaunes, petites lueurs de soutien et de moments partagés
Tout est à réinventer

Pas trouvé de titre accrocheur, Ain Visible

Je ferme les yeux et vois cette ligne dans mon obscurité. Je ne sais ce que c’est ni ce qu’elle représente mais je la suis, comme hypnotisé par elle. Elle est blanche et semble infinie. Cette blancheur ressemble à celle de la maladie où de la couleur d’un cadavre. Elle ne m’inspire pas confiance mais je suis scotché à sa forme. Elle est droite. Très droite. Rigide. Elle semble autoritaire, trop sérieuse et criarde.
J’ai l’impression qu’elle va me hurler dessus, me donner la leçon sur ma manière de vivre. Elle va m’ordonner de mettre de l’ordre dans ma vie qui est un bordel complet. Elle va me convaincre que je peux y arriver à condition de ne pas être feignante. Mais tout ça n’est qu’une impression. Je la regarde des heures entières mais elle demeure silence. Un silence assourdissant et insupportable. Qu’est-ce qu’elle attend pour m’expliquer comment réparer ma vie. Je compte sur elle et ses conseils. Rien ne vient. Jamais. Je ne sais pas quoi faire et j’attends sa réponse. Que quelqu’un me donne une réponse ! Que ce soit cette ligne à l’intérieur de moi ou une personne vivante, je veux la réponse à mes questions. Que quelqu’un me dise quoi faire de ma vie, pour l’amour de Dieu ! Ce n’est pas compliqué pourtant. Une fichue réponse, ce n’est pas trop demander. Que je puisse faire avancer mon bateau. Je ne suis pas maîtresse de mon destin, je ne sais pas quoi lui dire et quel chemin le faire suivre. Je ne sais pas quoi faire de cette vie, immobile que je suis. Cette ligne blanche est moi. Je suis cette ligne blanche qui n’avance pas et qui ne dit rien. Comme si elle était paralysée ou cassée. Et elle reste plantée là, à ne rien faire, à l’intérieur de moi. Elle prend toute la place et son silence remplit mon vide interne. Son silence remplit la coquille vide que je suis. Et je ne bouge pas. Je ne bouge plus. Mon corps ne m’obéit pas, trop concentré à faire ce que la ligne ordonne de faire. Pas par les paroles puisqu’elle est muette. Par une sensation......une sensation qui grandit......