Passage de témoin, Vincent Riot-Sarcey
Mon Ficus soutient le prix coup de coeur, fk2021
Au petit matin sur mon Bureau, mon regard est attiré par cette nouvelle feuille qui a poussé au milieu des autres, en forme de cœur ! Une belle métaphore pour évoquer tout ce que me fait vivre les récits qui sont partagés : un gros coup de cœur au milieu de la cohue de la vie !
Se dire au quotidien, Delphine
De me raconter, ça change tout ! Ca me met en joie, ça me motive, je m’exprime sans limite ! Je bouscule les maux, je chamboule les autres. Je parle, j’écris, je crie par écrit ! Comme je n’imaginais pas cela avant et comme c’est bien et mieux. J’explore les mots, je les implore de m’aider à dire mon intime dans le plus précis des soucis. Il n’y a pas de texte parfait, il n’y en a que des à venir, des à devenir... de me dire, je me sens vivre, j’existe ! Telle une bulle d’oxygène, mes maux s’échappent, ils s’évadent et dansent. Mes pensées sont là, bien présentes, imbibées de cette encre, moi qui n’ai que peu de mémoire. Les autres me comprennent bien mieux que moi-même, ils me devinent, ressente de l’empathie, alors je continue espérant trouver lecteur attendrit qui ne sera pas surpris par tant de frénésie et n’aura pas peur de ce petit brin de folie !
Espérant ne peiner personne, ne blesser personne, ne heurter personne, j’espère que mon lecteur sera conquit et ne portera ni ma peine, ni mes blessures, ni ma colère au contraire, il se réjouira de me voir à ce point épanouie et chantante, dansante même !
Emporter par mon élan, plus qu’envahissante, je ne peux me contenir... me dire, ca me soulage d’une façon inouïe, d’une façon indiscible. Je manque de mots pour le dire.
C’est chouette de pouvoir se dire... Merci !
Me raconter, MFB
Mon histoire est dramatique, j’en suis parfaitement consciente.
Cependant, j’ai reçu de belles paroles : « que j’ai une belle plume, cette gentille personne m’a demandé de lui faire toute la lecture de mes 9 pages et à la fin, elle m’a dit « il n’y en a plus ? «
Hier, deux dames m’ont dit : « qu’il y a de la joie dans mon texte ».
Les personnes suivantes sont parties le sourire au lèvre et m’ont souhaité « bon régime ». Et, nous avons ri ensembles.
Me raconter, c’ est pour moi une responsabilité. Hier, je me suis sentie un peu tendue.
En réalité, j’ai scrupuleusement respecté la consigne de tout lire mon texte, 9 pages, puis d’échanger dans un second temps. Chose que je ne respectais pas auparavant. J’ai constaté que les personnes étaient très attentives et elles n’ont pas cherché a me couper la parole, bien au contraire.
Je suis heureuse d’avoir respecté la règle. Mais, la dynamique a changé, les personnes ont eu un esprit de synthèse positive pour le premier groupe. Le deuxième groupe a eu une question fondamentale « a quel moment avez-vous pris conscience de votre problème ».
Hier, j’ai été un peu frustrée par le manque de communication. Cependant, je dois accepter que les personnes sont toujours heureuses à la fin de la rencontre.
En fait, lorsque ma fille était enfant tous les soirs à 20 heures je lui lisais des histoires selon son choix, notre chat se mettait entre nous deux et ronronnait tout le temps de la lecture, la lecture finie, il se levait et partait.
Hier j’ai ressenti ce bonheur de lire et d’être écoutée comme si c’était ma fille et mon chat.
J’ ai été heureuse de voir ces personnes repartir le sourire au lèvre. J’ai osé lire comme si j’étais chez moi, naturellement.
Hier, je n’ai plus ressenti le drame de mon histoire, mais à force d’être « félicité, encouragée à écrire « , je regarde mon travail d’écriture, ma vie autrement, et en essayant le plus possible de garder la joie.
Ma responsabilité est la suivante « selon moi, il n’y a qu’une seule chose à faire : apprendre les mots et l’on sait tout faire dans la vie » et c’est pour cela que j’aime bien lire. (lorsque je suis seule)
Dans la vallée de la mort...Vincent Riot-Sarcey
Thématique libre : Conte, Anonyme
« Patience et longueur de temps
Font plus que force, ni que rage »,
Disait un soir en chantant,
Un rat un peu trop sage,
Il exprimait un sentiment,
De vivre une existence si chronophage
Qu’il en oubliait sa vie d’avant,
Lui qui paressait, dans ses hautes pâturages.
Une nuit, une insomnie durant,
Il naviguait par-delà un mirage,
Il voulait admirer le soleil levant,
Qui se lève, au lointain rivage.
Patient je suis, qui perd son temps,
J’écris des histoires un peu trop sage,
L’aventure est vécue en chantant,
Le futur que l’on envisage.
Portrait de femme, Vincent Riot-Sarcey
Thématique libre, Isabelle
Le Péliflamanpingre, Vincent Riot-Sarcey