CONFiture Maison, saison 3, épisode 8

Thématiques proposées le 28 mai pour le huitième épisode d la troisième saison :
Actualité : Quel symbole visuel pourrait représenter les centres de réhabilitation ?
Pour inscrire, dans une même charte graphique, les centres référents en réhabilitation psychosociale et remédiation cognitive de France, un logo a besoin d’être recréé. Quel symbole feriez-vous pour symboliser la démarche du SUR axé sur le rétablissement de chacun ?
Suite à différentes questions suite à la publication de cette thématique, nous tenons à préciser que nous travaillons actuellement avec une graphiste sur la création de ce logo. L’idée n’étant donc pas de vous demander de créer un nouveau logo, mais plutôt de solliciter vos avis et idées sur des symboles qui pourraient représenter la réhabilitation en tant que personne l’ayant expérimenté. Nous nous excusons si la formulation de cette thématique a pu être interprétée en ce sens.

Evasion : Vous êtes comme un appareil photo qui capte l’instant. Quel « ici et maintenant » vous habite ?

WTF : Coup de foudre sur rien, coup de foudre sur un arbre ou coup de foudre sur un pied, racontez-nous votre vision de cette foudre qui s’abat sur ?

Radio : L’émission se termine, le temps d’un mot, une phrase. Que vous reste-t-il à dire ?

An otter life, Meles Meles

Remédiation cognitive, Vincent Riot-Sarcey

Après le calme, les tempêtes, Audrey

L’ici et maintenant, le présent dans lequel je suis. Il est musical. Remplit de tous les instruments de musique. Je vérifie que je les vois bien tous. Mes yeux sont des appareils photo. Dès que je les ferme, j’enclenche le déclencheur. Et la photo arrive dans un tiroir de ma mémoire. Il y a un fond sonore. De l’Indie-Folk. C’est la musique que j’entends de là où je suis. Je ne suis pas dans la réalité. Je suis dans l’ailleurs. Toujours dans l’ailleurs. Mon endroit préféré. Où est-ce qu’il se trouve ? Il est magique et précieux. Très enfantin mais sérieux. Bon, on peut s’y amuser, ce n’est pas interdit. C’est même la première règle. On oublie tout. Tout ce qui nous retient prisonniers. On enlève les boulets qu’on traîne avec nous. On retire ces gros poids qui pèsent sur nos épaules et nos poumons. On désintègre la boule qu’on a dans la gorge et notre cœur devient plus léger. On aurait presque l’impression de voler. Comme s’il nous était pousser des ailes. Tout est plus beau, plus brillant. Les oiseaux chantent, les arbres dansent et les plantes grandissent, tous en harmonie avec la nature. Il n’y a pas de véhicules. Tout est à pieds. Il y a de la nourriture à en pleuvoir. Chaque humain a un habitat qu’il s’est lui-même construit et personnalisé et de quoi se nourrir l’estomac.
Moi, je me trouve au bord de la mer de ce monde. Et oui, la mer existe là-bas aussi, heureusement. J’ai les pieds dans l’eau. En fait, je suis assise dans l’eau. Je regarde au loin et je réfléchis. Je me sens apaisée dans cet endroit et en sécurité. Rien de grave ne peut m’arriver, ne peut m’atteindre. Je contrôle tout ce qui peut m’arriver. Donc, que de bonnes choses. La vie, c’est tout ce qu’il y a dans cet ici et maintenant qui m’habite. Et je reste là, assise, à contempler l’horizon où le ciel et la mer se rejoignent. Je capture tout ce qui est regardé par mes yeux. J’en aurais besoin. Un outil en plus pour affronter les tempêtes qui risquent d’arriver. Même dans mon propre monde, je ne peux tout contrôler. Même dans mon monde après le calme, viennent les tempêtes.

Le rétablissement, MFB




Le retablissement est un résultat d’un
ensemble d’actions :
La culture, l’ecriture
La volonté
L’imagination
Le respect de soi
Le partage des mots et des créations
La créativité, le projet
La réussite, le résultat.

Evasion, Isabelle

Un lézard vert
sur un toit brûlant
statique

Le Coup de Foudre, Delphine

Ce soir du premier jour de l’été, l’air est lourd d’une moiteur palpable, la chaleur humide nous imprègne jusqu’au plus profond de nous, la tension électrique nous rend fébrile et nerveux, une inquiétude invisible mais perceptible menace. Le ciel est sublime orné de ces gros nuages caractéristiques baignés de lumière aux reflets d’or et d’argent. Des dégradés impressionnants par leur beauté et leur rareté. Des raies de lumière percent les cumulus et se décomposent en créant un côté mystique laissant deviner une existence spirituelle et sacrée pour tout un chacun même les plus athés. Peu à peu, la clarté s’efface. Les gens désertent les rue inquiets et stressés, en courant parfois pour se réfugier sous des abris de fortune. Voilà, que des gouttes d’eau tombent d’abord éparses puis très vite, c’est le déluge. Enfin, comme un spectacle, un éclair lumineux tant attendu s’abat sur sa proie en déchirant le ciel précédé d’un grondement du tonnerre dont les vibrations se font ressentir jusque dans les murs des habitations.

Qui connait le coup de foudre est marqué à vie par son intensité et les mots sont insuffisants pour qualifier sa puissance et son impact. Il se caractérise par son unicité et son extraordinaire empreinte dévastatrice. Aussi bref que puissant, il fait des ravages chez les jeunes couples, les plongeant dans une romance sans fin allant même jusqu’à perturber leur psychisme. L’Amour qui en résulte est gravé dans leur chair.

Ainsi, ce phénomène étrange et pas si rare constitue une expérience partagée par bon nombre d’êtres. A sa suite naturelle, un arc-en-ciel majestueux beaucoup plus discret mais tout aussi singulier apparaîtra peut-être...

L’orage terminé la vie reprend son cours, mais rien ne sera plus comme avant...

C’est pas le pied, Vincent Riot-Sarcey

Instants Thé, Delphine

Instants magiques autour d’un breuvage extatique, je déguste cette boisson sans modération et elle me procure de vives émotions... dépassant mon imagination !!
Sa chaleur m’envoûte, et son odeur, je la goûte ! Un brin sucré, il fallait oser... !!
Il est précieux et ce n’est pas de la poudre aux yeux...
Je m’en délecte, jusqu’à l’intellect’...
J’en raffolle à en devenir folle...
Et si je déprime, toujours, il me console. Sans que je sois seule.
Compagnon de tous les instants,
Je ne cours plus après le temps,
Qu’est-ce qu’il est relaxant !
Douceur suave, il me délivre de mes entraves...
Encore meilleur partagé, il a un bon goût de Bonheur auquel on ne peut résister !
Ici et maintenant, espoir, confiance et sérénité voici mes trois mots clés..
En cet instant Thé, vous reprendrez bien une de ces délicieuses tasses de Thé ?
Ce moment est sacré ! Et j’aime bien ma petite tasse de thé !! mon thé adoré.

Le temps d’une phrase, Vincent Riot-Sarcey

Je me sens comme une résistance en mutation. J’aime la vie même si ça fait souvent mal.

Et la vie se remplie de couleurs, Audrey

Ce coup de foudre, bien que brutal et imprévisible, je le vois comme beau et doux. Ce coup de foudre, c’est deux âmes qui se connectent pour la toute première fois. Un regard croisé, un sourire et la vie est transformée, changée. On la voit d’une manière différente, plus belle, plus éclairée et plus colorée. Le ciel sombre est devenu un beau bleu. C’est la grande bouée d’air frais après avoir été en apnée pendant une grande partie de notre vie. Un poids qui s’allège soudainement. On se sent plus léger, plus heureux. Et quand c’est réciproque, rarement mais ça arrive, on voit la vie en feux d’artifice. Des couleurs qui se mélangent et qui colorent le monde. Quand c’est réciproque, on doit courir et se jeter dans le grand puits de l’amour parce qu’on sait qu’on sera rattrapé. Cette fois-ci, quelqu’un nous rattrapera. Cette fois-ci, on ne sera plus seul.
C’est quelque chose de fort, de beau. Quelque chose qu’on ne peut échapper. Et d’ailleurs, pourquoi le voudrait-on ?! On est des milliards à le chercher désespéramment. Quand on le trouve, on le tient et on ne le lâche plus. On le protège comme le bien le plus précieux et magnifique qu’on possède. Et qui a le plus de valeur sentimental.
Tous les livres, toutes les chansons et tous les films qui en parlent n’en vaudront pas l’expérience, la vraie. Le coup de foudre, ça se vit. Le coup de foudre, ça se ressent. Le coup de foudre, ça ne s’invente pas. Et ça nous remplit de couleurs.

Tom panique, Vincent Riot-Sarcey