CONFiture Maison, Saison 3, Episode 25

Cette semaine, les participants ont été invités à créer autour de ces thématiques :
Actualité : Le photographe Raymond Depardon expose « Le Désert Américain » à l’Institut Lumière (Lyon 08).
Racontez-nous une/votre traversée du désert.
(+ d’info ici : http://www.institut-lumiere.org/gal...)

Évasion : Un tunnel avec signalisation, où arrivons-nous au bout ?

WTF : Une forme de pâtes préférée ?

Mon enfer personnel, Audrey

Je ne sais pas comment j’ai fait pour me perdre. Ils étaient à portée de vue, quelques instants plus tôt. Et maintenant, je suis toute seule. J’avoue, je m’inquiète beaucoup. Ce désert me paraît interminable, infranchissable, insurmontable et tout ce qui finit en able. Je ne me sens pas trop de traverser ce désert seule mais je n’ai pas le choix. Pour ma propre survie, je dois continuer à avancer, un pas après l’autre. Je ne supporte pas la solitude et les pensées catastrophiques commencent à m’envahir. Je me sens faible, j’avance avec grandes difficultés. Je ne sortirais pas indemne de cette expérience. Du moins, c’est ce que j’espère. Peut-être que la vie va m’apprendre de grandes leçons qui vont changer ma vision des choses à tout jamais. Ou peut-être ne vais-je rien apprendre mais tant que je survis, à ces températures extrêmes et la déshydratation qui pointe le bout de son nez, ça me va. Mes pas sont de plus en plus lourds, je peine à marcher. J’ai la tête qui tourne et la respiration difficile. Je ne pense qu’à faire un pas devant l’autre. Je finis par m’asseoir, mes jambes m’abandonnant. Je n’en peux plus. Je ne vois aucune issue ou fin heureuse pour moi. Je pense à toutes ces choses que je n’ai pas encore faites ou dites. A toutes ces personnes que j’aime et que j’aimerais voir à cet instant. A tous mes regrets et remords qui me poursuivent même dans le désert le plus profond. Je suis déshydratée, j’ai faim et suis perdue dans le désert, la nuit, sans aucun moyen de me protéger ou de me réchauffer. Mes derniers espoirs s’envolent et la fatigue me prend.
J’ouvre les yeux lentement, quelqu’un me tape sur l’épaule et me crie de me réveiller. Je ne distingue pas son visage, tout est flou pour moi. Je ne sais pas qui est cette personne, mes pensées sont confuses et embrouillées. J’essaie, avec douleur, de me lever. Tous mes membres sont vidés d’énergies et je dois forcer sur mes dernières forces pour me mettre debout. Je n’arrive pas à savoir qui se tient devant moi, son visage est flou. Je ne le reconnais pas. Il me prend la main et m’entraîne vers la sortie du désert. Je me laisse guidée, incapable de prononcer le moindre mot. Peut-être est-ce mon ange gardien qui me sauve. Ou une personne qui passait juste par là. Je retrouve la civilisation et m’hydrate tout en me nourrissant. J’essaie de remercier mon sauveur mais il est parti comme s’il n’était jamais venu. Je ne sais pas quoi penser..... En mettant ma main dans ma poche, je sens un morceau de papier. Je le prends, l’ouvre et le lis : « Tant que l’histoire n’est pas finie, tu peux changer la fin. »

Jésus crie tout seul dans le désert, Vincent Riot-Sarcey

La pâte, MFB

LE TIR BOUCHON est la forme de pâte que je préfère. Il est beau, il est bon, il se marie à merveille à toutes les sauces, et, même au beurre. Il stimule les papilles. Il ouvre l’appétit. Il est très convivial. Il apporte beaucoup de plaisir et de bien être. Il est indispensable à ma santé physique, mentale et sociale. Il est comme un compagnon de route qui partage ma vie. Lorsque je mange un plat de tir bouchon je me sens apaisée, comblée.

Pâte Garrett, la terreur de l’ouest, Vincent Riot-Sarcey

You split on my face, Vincent Riot Sarcey

Back to the futur, Vincent Riot-Sarcey

S’en sortir sans sortir, The Tunnel Doors