CONFiture Maison, Saison 3, Episode 1

Pour ce premier épisode de la saison 3 de CONFiture Maison, ces trois thématiques ont été proposées :

  • Thématique actualité  : Trou noir pris en photo à 53 millions d’années lumières de la Terre, quels seraient les clichés photographiques de son paysage vu de l’intérieur ?
  • Thématique évasion : Où souhaiteriez-vous que le vent vous emporte ?
  • Thématique WTF : En parlant d’Univers intérieur… Imaginez que vous êtes l’Univers, décrivez nous sa composition.
  • Participation libre : Chaque semaine, il est toujours possible de faire une participation libre, qui ne rentre dans aucune de ces thématiques !

Découvrez les créations proposées ! Un grand merci à tous les participants !

Où souhaiterais je que le vent m’emporte ? Icare & Dédale

Particulièrement ici. Là où il me mène aujourd’hui.

De la horde du contrevent je souhaiterais provenir pour affronter ce qu’il y a de terrifiant dans ce devenir. Labyrinthe parmi les ciels, racines avec les miennes.
Je souhaiterais remercier tous nos Caracole pour tous ces cris avec lesquels vous riez.
Je ne compte plus la peur, les kilomètres de la route et la force de ses bourrasques.
Disparaître est l’issue, alors que je m’emporte si le vent ne peut soutenir ce qu’il y a de lumières dans son propre cri.

Sculpture du fils, Icare & Dédale

Monsieur l’Oiseau, acceptez le chaos dans votre plumage, signe que le vent vous va bien.

LES HASARDS DU VENT, Zab’

Le vent m’emporte
sur une place
Un concert sauvage
guitare,voix,percussions
Déhanchés timides
et bières en retenue
Les enfants dansent,
sourires empoussiérés
dans la grisaille des grands
Une balle termine
sa course
dans les pattes d’un chien
La musique est de
liberté
Et je traverse cette liesse
imperceptible
que transporte
les vents contraires.

La fleur dans mon coeur, Vincent Riot-Sarcey

BALADE SENTIMENTALE, Zab’

(Couple de gendarmes ou Pyrrhocores)

Geronimo, Vincent Riot-Sarcey

Le vent nous portera, Audrey

Je suis une feuille, tout à fait banale. Une feuille qui a beaucoup de frères et sœurs, on forme une grande, très grande et longue, très longue famille. L’amour et la paix règnent mais la routine, l’ennui et la banalité aussi. On est toutes pareilles, exactement les mêmes. On fait les mêmes choses, au même moment et je m’ennuie profondément. Les jours passent et se ressemblent tous. Les semaines, les mois, les années, les siècles. Tout est pareil. Au même moment, au même endroit, à la même heure, les mêmes événements. Et je n’exagère pas du tout. Je n’en peux plus. Toutes ces heures perdues, ces occasions manquées à découvrir des endroits inconnus. Ma curiosité me ronge et je ne peux l’assouvir. Je veux partir, loin d’ici. J’étouffe dans ma routine, je rouille. Mon problème est que je n’ose pas. Je pourrais probablement marchander avec le vent pour qu’il me porte ailleurs, dans d’autres contrées lointaines et différentes. Je n’ose pas parce que j’ai peur. Peur de ce que je vais voir, si c’est pire que maintenant. Si je ne suis pas acceptée par les autres ou que j’ai le mal de mon arbre. Je me dis que c’est essentiel que je fasse un pas dans l’inconnu. Que ça fait partie de nos vies, en tant que petites feuilles. Qu’on n’est pas censées rester coincées dans notre arbre.
Et si aujourd’hui, j’osais ??!!
Et si aujourd’hui, je sautais dans le vide, emportée par le vent.
Et si aujourd’hui, je prenais ce risque.
Et si aujourd’hui était le premier jour du reste de ma nouvelle vie ??!!
Je me lance, l’angoisse qui monte. Par un heureux hasard, il y a du vent. Il accepte de m’emmener aussi loin que je le veux, partout où je le veux. Il me dit qu’il reste à mes côtés et me soutient dans cette démarche difficile. Qu’il sera dans chacun de mes mouvements et chacune de mes décisions.
Qu’il me suivra partout où j’irais.
Et je vais de villes en villes, campagnes en campagnes. Je décide de tout visiter parce que je ne veux rien rater. Je me gave de ce que je vois, je dévore mes rencontres et me remplis de tout ça. Je veux tout voir, tout faire et tout avoir. J’ai le sens de l’aventure extrêmement aigu. Je me sens revivre, renaître au printemps, me reposer l’hiver et tout recommencer des tas de fois. Ma curiosité n’est jamais rassasiée, elle en veut toujours plus. Encore et encore. Je veux tout savoir et tout apprendre. Au moins, je fais mon maximum et donne tout ce que j’ai. Je ne fais rien à moitié. Tout ou rien. J’ai passé la première partie de mon existence à ne rien faire, être passive et laisser les autres feuilles me passer loin devant. Je passerais la deuxième (et dernière) partie à tout faire, tout avoir et tout être. Rien ne peut m’arrêter. Je veux tout visiter, tout découvrir. Toutes les ruines, toutes les nouveautés. Toutes les constructions et déconstructions. Toutes les légendes et les mythes. Tous les lieux magiques et ceux qui effraient tant. Les lieux touristiques et ceux où il ne vaut mieux pas mettre son bout de feuille. En plus de tout ça, moi qui suis aventureuse, j’ai de quoi faire. Je dois éviter de me faire piétiner, de me faire ramasser à la pelle, de me faire jeter à la poubelle et j’en passe. Et il y a l’opposé. Ceux qui veulent me sauver, d’autres me ramener chez eux ou d’autres me collectionner. Ceux qui me gardent dans leurs petits sacs et me ramènent chez eux tel un grand trésor qu’il faut à tout prix protéger.
Alors oui, j’ai pris cette grande décision et j’en ai eu la plus grande peur de ma petite vie mais je ne regrette pas. Tous les souvenirs que j’ai emmagasiné dans mon cerveau de toute petite feuille, je les conserve et les trie. Je les garde et regarde. Ce sont mes trouvailles, ma collection.
Et j’espère que toutes les petites feuilles qui sont, comme je l’ai été moi-même, attirées par l’aventure mais terrifiées, j’espère qu’elles oseront, comme je l’ai fait.
Une chose qui nous terrifie mais qui nous garde éveillés la nuit. Qui nous passionne autant qu’elle nous tétanise, il faut oser la faire même avec la plus grande peur. C’est celle qu’on ne regrettera jamais.
Osez, mes petites feuilles, osez l’aventure. Et le vent vous portera !

Dans le lit d’Anje, Vincent Riot-Sarcey

Le vent m’emporte au pays du soleil levant, MFB

Le vent m’emporte au pays du soleil levant, le japon.

Tout d’abord, j’admirerai la nature de ce pays si délicat à mes yeux.
J’admirerai les pommiers, les cerisiers tous en fleurs roses.
J’admirerai les rizières, tout en terrasse.
J’admirerai les jardins japonais.

Je visiterai la plus grande vile du monde, Tokyo, la tentaculaire.
Je goûterai du poisson à volonté.

J’irai à la rencontre des japonais que l’on dit propres, organisés et polis. Ils travaillent beaucoup et, ils ont une longévité la plus grande dans le monde.

J’irai à la rencontre des japonaises, les geishas.
Elles sont des artistes japonaises traditionnelles : avec leur maquillage, leur vêtement distinctif, leur danse élégante et gracieuse et leur conversation discrète.
Je m’offrirai un kimono.

J’ai bien rêvé , grâce au film « mémoire d’une geisha » à voir et à revoir.

Un pommier du Japon, MFB

Cliché de trou noir, Vincent Riot-Sarcey