CONFiture Maison, Saison 3, Episode 10

Cette semaine, les participants ont été invités à créer autour de ces thématiques :

  • Actualité : Actuellement dans nos locaux une exposition met en avant les signes astrologiques. Si vous deviez inventer votre signe quel serait-il ?
  • Evasion : Les arbres sont connectés les uns aux autres par leurs racines. Si nous étions ces forêts d’arbres, qu’arriverait-il ?
  • WTF : Un, deux, trois… Rongeurs ! Vous êtes tous transformés en rongeurs.

Découvrez leurs participations !

Un rongeur vegan, Luna

Le signe du Bonheur, Emmanuel

Für immer Liebe, Vincent Riot-Sarcey

Rongés jusqu’à la moelle, Audrey

Un petit coup d’état ne fera de mal à personne et tout le monde sera content. Enfin, c’est mon opinion. A mon avis, ce sera l’opinion de tous après. Ça fera l’unanimité. C’est sûr et certain ! Bon, la théorie est toujours plus facile que la pratique. Heureusement que je suis un scientifique doté d’une intelligence exceptionnelle. Maintenant, plus qu’à penser à ce que je ferais quand je prendrais le pouvoir. Hum, je transformerais tous les humains à mon image. Je serais le nouveau Dieu. Ils s’agenouilleront devant moi, ils m’idolâtreront. Il y aura des statues avec ma tête et des rues à mon nom. Hors de question que d’autres nom que le mien soient donnés. Ce sera mon nom n°1, mon nom n°2, et ainsi de suite. Je ne laisse de la place à personne. Seulement moi, moi, moi et uniquement moi. C’est mon plan. Conquérir la Terre et même l’Univers, il ne faut pas se limité.
Et le meilleur dans tout ça, ils seront tous aussi diabolique que moi. Aucun Dieu ne pourra les sauver. Ils sauront tous rongés jusqu’à la moelle !!! MWAHAHAHAHAHAHAHA !!!! C’est d’autant plus drôle sachant ce que je suis. Ah, quel comique je fais ! Dommage que personne ne peut m’entendre. Ah, de l’humour gâché. Moi, Hamlet, je me promets qu’ils riront tous à mes blagues quand j’aurais enfin pris le pouvoir.
« - Hamlet, où es-tu ? Viens voir ta maîtresse préférée. »
Oh non, ma maîtresse arrive. Elle ne doit pas me voir sur son ordinateur. J’enlève les lunettes (oui, elles sont trop grandes pour moi mais je vois mieux avec ! c’est bon, hein, on ne va pas en faire toute une histoire !) et me remets dans ma cage. Ça aussi, il n’y en aura plus quand je serais le maître de l’Univers ! Elle croit vraiment qu’une cage peut m’arrêter ! Franchement, j’y suis seulement parce que j’ai envie.......et que la nourriture est bonne, j’avoue.
« - Oh, Hamlet, mon petit amour. Je voulais te présenter Emily, mon amie.

  • Awwww, il est trop mignon !!.........tu parles vraiment à ton hamster ?
  • Ben oui, pas toi ?
  • Non, moi je parle à mon chat.....mais il est plus intelligent qu’un hamster, répond Emily en se vexant.
  • Pfff, mon Hamlet est très intelligent, tu sais. Bon, aller, montons dans ma chambre, je dois te parler d’Alexis !
  • Ah, celui pour qui tu craque !
  • Celui-là même ! Tu ne devineras même pas ce qu’il m’a dit !, répond ma maîtresse en rigolant et rougissant »
    Bon, maintenant que je suis seul, je peux enfin penser à mon putsch. Je sors facilement de ma cage et me cogne contre la table. Je tombe, assommé.
    Quand je me réveille, c’est le chaos total. La maison est en feu. Je sors, j’ai la trouille du feu, ça brûle et ça fait mal. Ce que je découvre me fait m’asseoir de frayeur. La paralysie totale ! Je crois que, finalement, j’ai réussis à prendre le pouvoir. Il n’y a que des images identiques de moi mais vivantes et qui mettent le chaos partout où elles passent. Encore du feu, toujours du feu ! Il faut croire que mon rêve s’est réalisé. Dommage que je ne me rappelle plus comment j’ai fait. J’ai dû perdre la mémoire pour une raison encore inexpliquée. L’important c’est ce que j’y suis arrivé. Des statues de moi sont mises partout et mon nom est donné à toutes les rues. Exactement ce que je voulais. Je me trouve dans la rue Hamlet n°6. Cooool ! Et en plus, personne ne peut savoir que je suis le vrai Hamlet comme on se ressemble tous ! L’anonymat assuré ! Je peux me baladé tranquillement. Incognito ! Je me rends compte, au fil de ma longue marche, que ça ne se passe pas exactement comme je l’ai imaginé. Ils me détestent tous et veulent m’emprisonner pour pouvoir eux-même prendre le pouvoir. Ils ne rient à aucunes de mes blagues qui se font entendre par les haut-parleur. Je reconnais bien ma voix. Aussi belle et douce que dans mes souvenirs. J’ai de la chance, je n’ai aucun défauts. Ils doivent probablement être jaloux parce que je suis parfait et qu’ils sont tous mes esclaves.Et ouais, quand on a autant de talent et d’intelligence que moi, on est un leader. Mais un leader qui ne se sent pas en sécurité. Surtout qu’ils commencent à se rendre compte que je suis Hamlet. Ils me fixent tous avec leurs yeux terrifiants et remplit de haine. Je me mets à courir, ils me poursuivent. J’ai peur, je ne sais pas où aller, je suis en danger. Ils devraient m’idolâtrer et pas vouloir me faire la peau. Comment ont-ils reconnu que c’était moi ? Je ne peux retenir mes hurlements, ce qui n’est pas très discret ni prit au sérieux. Ils répondent avec des MWAHAHAHAHAHAHAHAHAHAH !!!! encore plus terrifiants que ceux que je faisais. Finalement, c’était une mauvaise idée de vouloir prendre le pouvoir. Je le rejette, je le rends.
    « Tenez, reprenez le pouvoir, je ne le veux plus. Je vous le donne gratos. Vous n’avez rien à payer, c’est cadeau. Voyez comment je suis généreux. Franchement, c’est un beau sacrifice qui devrait être considéré comme héroïque. » Ils se moquent tous de moi et se rapprochent de plus en plus. Je ne peux plus rien faire, il y a un mur derrière moi. Je suis, littéralement, au pieds du mur. Ils s’approchent avec leurs pattes avant tendues vers moi. Rien ni personne ne peut plus me sauver. Ils me touchent et je ne peux rien faire.
    Je me réveille en sursaut, à l’endroit même où je me suis cogné la tête. Je suis soulagé que ce n’était qu’un scénario imaginé par mon cerveau. Je vais peut-être attendre un peu avant de prendre le pouvoir. Je devrais mieux me préparer à toutes les éventualités possibles et inimaginables. Je dois être surentraîné. Bien sûr que je n’abandonne pas, je les transformerais tous comme moi. Bien sûr que je n’abandonne pas, c’est sûr, c’est carrément sûr ! Je ne suis pas un dégonflé, pfffff. Jamais je n’abandonnerais ce rêve, jamais jamais.....jamais de la vie. Non non non. Je sursaute en entendant quelqu’un rire. C’est ma maîtresse et son amie. Elles s’assoient sur le canapé. Pendant que je reprends mon souffle et que mon cœur se calme, j’entends leur conversation :
    « - Hé, je viens de recevoir un message d’Alexis !
  • Cool, tu vas lui répondre ?
  • Bien sûr mais pas tout de suite. Je ne voudrais pas qu’il croit que je suis accro à lui. Imagine ce qu’il penserait de moi si je répondais juste la minute après.
  • C’est vrai qu’on sait tous ce que ça signifie.....
  • Oui et je veux que ce soit ce qu’il comprenne mais pas par mes messages, tu vois.... »
    Rhô là là, je crois que finalement je ne vais pas abandonné mon plan. Mon scénario catastrophique est toujours mieux que ça......
    Et à la fin, le mal triomphera et ils seront tous rongés jusqu’à la moelle....MWAHAHAHAHAHAHAHAH......qu’est-ce que je suis trop bon !

Elephant Castor Man, Vincent Riot-Sarcey

Coeur de boeuf, Vincent Riot-Sarcey

Être un rongeur, MFB

Je m’appelle JEANNOT le lapin, rongeur de carottes.
Je n’aime que les carottes,
Je ne pense que carottes,
Vous l’avez compris, j’ai une passion pour les carottes.
Bien entendu, je vis à la campagne
Dans un grand, très grand champ de carottes.
Je passe mon temps à manger des carottes et à planter des carottes..
Mes amis sont tous des rongeurs de carottes.
Lorsqu’on se rassemble nous parlons carottes.
Mes carottes préférées sont celles du printemps,
Elles sont tendres et sucrées à merveille.
Ma vie est très simple et belle comme une carotte.

Ce que je vis, Anonyme

C’est comme marcher sur un fil. Tendu. D’une finesse inégalée. Je suis à la frontière. De tout.
Que ce soit dans la vie quotidienne, dans le sport, les rendez-vous, tout, je ne suis jamais au cœur de l’action. Mais qu’est-ce que la frontière ?
C’est comme assister à sa propre vie, en spectateur privilégié certes, mais il n’y a rien, ni sensation ni émotion qui vienne confirmer ce que l’on est en train de vivre. Par exemple, je suis dans un match, je joue, je rigole, j’agis et je réagis, je tape dans la main des autres joueurs… Et pourtant, bien qu’avec ces mots on puisse se dire que tout va bien, non, tout ne va pas bien. Tout n’est pas aussi simple.
On m’a dit un jour qu’on ne se définissait pas par notre maladie, qu’on était bien plus que ça. Et pourtant je vis maladie, je transpire maladie, du moins si l’on pouvait percevoir la situation à travers mon regard. Je me dis parfois que c’est visible, comme écrit en gros sur mon front. Je me dis quand je ris que peut-être il ne faut pas rire, que j’ai des réactions anormales, que ça se voit.
Alors que faire ? Suis-je un imposteur ? Suis-je sans cesse en train de mentir ? En tout cas, c’est pesant. Pesant de se remettre en question en permanence. Pesant de se surveiller sans cesse comme si on était le plus dangereux des criminels. Scruter les réactions des gens, ne pas interpréter…
A vrai dire je ne sais quoi dire. J’ai moi-même du mal à comprendre. J’ai tenté d’expliquer ce que je vivais, j’ai senti que cela manquait de clarté. Mais j’aime cette image du fil, un mur, quelque chose de si fin et transparent qu’il semble facile de passer au travers… Et pourtant.
J’aime aussi l’image d’un long couloir, bordé de dizaines de portes. On peut entendre, on peut voir par-delà ces portes, mais impossible de les ouvrir. Vous voyez, ce couloir, c’est moi. Chaque porte est un univers différent, avec un unique accès. Et chaque monde ne peut communiquer qu’avec le couloir. Est-il plus aisé à présent d’imaginer l’absence de lien entre un match sportif et un rendez-vous médical, quand bien même cela se déroulerait dans la même journée ?
Je me sens perdue. Je ne comprends rien. Je ne garde pas de souvenir, de sensation, rien. J’ai comme des intuitions, des convictions. Oui, la vaisselle a bien été lavée, rangée. Oui, j’ai eu un rendez-vous. Mais quoi ? Qui ? Quand ? Voilà, vous savez tout.
Je ne sais quoi dire d’autre, je pense arrêter là. Merci pour votre patience et votre compréhension.
Bon vent.
« Une personne qui ne se définit pas par sa maladie »

La coccinelle, Delphine

Et aujourd’hui, dans notre horoscope, mettons en avant le nouveau signe astrologique de la Coccinelle, longtemps oublié, réservé aux personnes soucieuses de bien faire, hypersensibles et qui apportent la chance à qui en rencontre une. Parfois distraites, elles adorent virevolter de droite, de gauche au gré de leurs envies sur le fil de la vie. Leurs relations sociales sont nombreuses parfois un peu futiles. Peu bavardes, elles ont un grand sens de l’écoute. Parfois, imprévisibles, elles sauront vous étonner. Leur leitmotiv : vous rendre heureux !
Travail : acharnées, elles œuvrent sans relache gardant toujours en objectif de donner un peu d’espoir aux autres, les aidant ainsi. Très spirituelles, elles sont intuitives par nature.
Amour : leurs nombres de points noirs indiquera leurs nombres de partenaires à venir. Ballottées en cas de grand vent, elles sont très sensibles et surtout très prudentes.
Amitié : toujours présentes au moment où on en a besoin, elles sont fidèles et savent se montrer discrètes.
Santé : toujours au top de la forme, elle regorgent d’énergie et adorent bouger.
D’apparence fragile, elles possèdent un charisme déconcertant. Elles sont prêtes à tout pour prendre leur envol.
C’est un signe rare, à préserver, car menacées.

Alice la Pom Pom Girl, Vincent Riot-Sarcey