CONFiture Maison, Saison 2, Episode 5

Cette semaine, les participants ont été invités à créer autour de ces trois thématiques :

- Thématique Corona

Vous êtes un pangolin qui vit avec le coronavirus depuis des siècles, et vous apprenez qu’un vaccin est sur le point d’être créé. Quelle est votre réaction ?

- Thématique évasion : texte fendu
Nous avons choisi deux poèmes et avons retenu les 2 premiers mots de chaque vers.
A vous d’imaginer la suite d’un ou des deux poèmes.

Premier poème :

Ces jours...
Si nous...
Pour entendre...
Ah c’est...
Quelqu’un nous...

Deuxième poème :

Voici venir...
Vers un...
Viens donc...
Loin des...
Nous irons...
J’oublierai...
Le bruit...
Qui remplissent...
Ne restons...
Les tristes...
Allons, prépare...
Ensemble franchissons...

Découvrez l’intégralité des poèmes ci-dessous :

Ces jours qui sont à nous
Jules Supervielle

Ces jours qui sont à nous

Si nous les déplions

Pour entendre leur chuchotante rêverie

Ah c’est à peine si nous les reconnaissons

Quelqu’un nous a changé toute la broderie.


Évasion
Isabelle Callis-Sabot

Voici venir le soir. Il est temps de partir
Vers un pays de rêve et de mélancolie ;
Viens donc, ma bien-aimée, ma seule et douce amie,
Loin des réalités, et loin des souvenirs.

Nous irons visiter les jardins de la nuit,
J’oublierai mon chagrin, mes haines inutiles,
Le bruit, les cris, les gens, les fêtes et la ville
Qui remplissent mon cœur d’aversion et d’ennui.

Ne restons pas ici, fuyons le cauchemar,
Les tristes avenues, les rues, les lieux infâmes…
Allons, prépare-toi, ma Princesse mon Âme,
Ensemble franchissons les célestes remparts

  • WTF  :
    Nous vous proposons d’avoir une conversation téléphonique avec vous-même.

Découvrez leurs participations !

Thématique WTF, Dr T

L’autre jour, j’ai essayé d’avoir une conversation téléphonique avec moi-même.

Je suis tombée sur le répondeur, le bip sonore, puis le silence.

Je pense qu’il vaut mieux avoir une conversation écrite avec soi-même.

Ne penses-tu pas ?

Oui, je pense que tu as raison.

The pangolin song, Vincent Riot-Sarcey

Evasion, Catherine

Texte fendu, Meido

Ces jours qui se déroulent sans roulement de tambour
Si nous regardions tour à tour ces ciels qui se déploient à l’intérieur de nous
Pour entendre ce qui nous entoure et habite nos contours...
Ah c’est une lumière douce et crue à la fois, voir en soi cette vaste joux
Quelqu’un nous rappelle à la réalité, hors de ce détour empli d’ombres portées, d’amour.

Pour vivre heureux, vivons masqués, Vincent Riot-Sarcey

Texte fendu, Dr T

Ces jours dans une île paradisiaque
Si nous rissions dans ce berceau
Pour entendre l’oreille attentivement
Ah c’est... ça suffit maintenant !
Quelqu’un nous vaut quelque chose

Pangolin, Emmanuel

Texte fendu, FC

Voici venir cœur d’artichaut
Vers un torrent de larme
Viens donc Milord
Loin des pleurs
Nous irons jusqu’au matin
J’oublierai Milord
Le bruit de vos pleurs
Qui remplissent le cœur
Ne restons pas içi
Les tristes journées d’hiver
Allons, prépare demain
Ensemble franchissons l’impossible

L’OEIL, SEb

Ces jours différents des jours de ma mémoire
Si nous nous échappions dans les reflets que la pluie fait
Pour entendre la musique du silence d’un soir
Ah c’est trop – ou trop peu – pour deux, il n’y a pas de mais...
Quelqu’un nous observe tapi au coin du Noir.

Voici venir le train des calamités
Vers un champ des possibles qui sonnent faux
Viens donc t’asseoir parmi nous autres robots
Loin des quais des anciennes humanités

Nous irons trembler au bord du vertige !
J’oublierai le fantôme de la plage hantée...

Le bruit d’un monde sourd s’éteindra dans nos rêves
Qui remplissent d’azur l’eau lourde des cauchemars
Ne restons pas vaincus par l’avenir en grève...
Les tristes songes dorment d’un œil au fond des mares

Allons prépare-toi, sur le seuil j’attends
Ensemble franchissons le Rubicon du Temps

Opossum, Florence

Joyeux poèmes, MFB

Ces jours, j’ai envie d’être heureuse
Si nous partions tous les deux
Pour entendre le chant des mouettes
Ah, c’est un moment vraiment chouette
Quelqu’un nous servira, couchés sous la couette.

Voici venir Jazz à Vienne
Vers un jour très joyeux
Viens donc écouter les musiques
Loin des temps malheureux
Nous irons tout près regarder
J’oublierai les moments silencieux
Le bruit des saxos
Qui remplissent mon coeur
Ne restons pas sur le passé
Les tristes souvenirs nous vieillissent
Allons, prépare toi
Ensemble, franchissons le pas !

MFB

Conversation avec moi-même, Audrey

Ce lundi 09 novembre était un jour tout à fait ordinaire jusqu’au soir où je reçu un bien étrange appel téléphonique. Il n’y avait pas de nom, c’était masqué mais je répondis, bien trop curieuse pour l’ignorer. A ce moment-là, je ne savais pas à quel point ça allait changer ma vie.
« - Oui, bonsoir ?

  • Bonsoir Audrey, comment vas-tu ?
  • Assez bien je crois. Qui êtes-vous ?
  • Si je te le disais, tu ne me croirais pas.
  • Essayez toujours pour voir.....
  • Je suis toi.
  • Quoi ?
  • Je suis toi mais je suis coincée dans un monde parallèle. Enfin, coincée, plutôt prisonnière.
  • Comment ça prisonnière ? D’un monde parallèle ? C’est un peu capillotracté cette histoire.
  • Tu sais qu’il existe des mondes parallèles, ne me mens pas. Je sais que tu y penses souvent.
  • Et comment tu pourrais savoir ce que je pense ?
  • On est connectées entre nous mais je n’ai pas le temps de tout t’expliquer. J’ai besoin de ton aide maintenant. Comme je te l’ai dit, je suis prisonnière, littéralement. Accusée d’un crime que je n’ai pas commis.
  • Euh, d’accord, les explications peuvent attendre, j’imagine. Qu’est-ce que je peux faire pour t’aider ?
  • Te faire passer pour ma sœur jumelle, venir dans mon monde et m’innocenter.
  • Tu veux que je vienne dans ton monde et que je mente sous serment ?
  • Mentir, pas vraiment, juste omettre beaucoup de détails et exagérer la réalité, c’est tout. Pas grand-chose, finalement. Et puis, venir dans mon monde, comme tu dis, est très facile. Il te suffit d’avoir de l’imagination et un lien ancré dans le lieu où tu veux aller.
  • Désolée mais je ne peux pas t’aider.
  • Pourquoi ?
  • Je ne veux pas aller dans ton monde ni mentir. Demande à quelqu’un d’autre.
  • Je pourrais mais ça ne va pas te plaire. Tu ne voudrais pas mettre cette personne en danger, si ?
  • De qui tu parles ?
  • Je ne peux pas te dire son nom, ça pourrait mettre la personne en danger mais je te laisse imaginer. C’est un monde parallèle, on a les même pensées sauf que j’ai eu de la chance, si tu vois ce que je veux dire.
  • C’est pour ça que t’es prisonnière ? Merci mais je préfère ma malchance si ça m’assure de ne jamais connaître les barreaux de métal. C’est bon, j’accepte de t’aider.
  • Oh, tu préfères risquer ta vie que la sienne, comme c’est mignon. Je te préviens, dans notre monde, c’est compliqué, très compliqué.
  • Est-ce que tu peux m’expliquer, que je sache à quoi m’attendre ?
  • Je peux seulement te dire ceci : pense à la pire dystopie que l’Homme puisse imaginer. Multiplie ça par 100 et tu auras un début de ce qui se passe dans mon monde. Ça ne va pas être facile, et encore, c’est un euphémisme. Il va falloir que tu t’arme de la plus grande force et du plus grand courage possible.
  • Dis donc, c’est très rassurant.
  • Ne t’inquiète pas, je suis là. Je vais t’aider tout comme tu vas m’aider.
  • Bien, à tout de suite ! »
    Et c’est comme ça qu’un soir de début novembre, fin d’une journée banale, débuta ma plus grande aventure dans l’inconnu.

Poème, Hélène

Ces jours lointains et venus
Si nous nous voyons
Pour entendre les grillons
Ah c’est divin !
Quelqu’un nous transporte.

Thématique imaginaire, Stella Estelle Etoile

Ces jours merveilleux comme la rose
Si nous chantons tout le temps comme la môme
Pour entendre des voix
Ah c’est la vie en rose !
Quelqu’un nous apprécie beaucoup

Voici venir les oiseaux bleus et de toute les couleurs (comme le perroquet)
Vers un soleil qui éclate dans le ciel
Viens donc ici là
Loin des animaux
Nous irons au ciel, au paradis
J’oublierai la tristesse et la méchanceté
Le bruit très fort et sa claque dans ma tête
Qui remplissent mes oreilles
Ne restons pas seul et toujours en famille
Les tristes
Allons, prépare Noel !
Ensemble franchissons les vœux pour le monde et une joie.
Alléluia

Poésie, l’Ourse

Voici venir le temps des sans-masques

Vers un avenir étrange et mystérieux

Viens donc dans mon pays dans gel hydro alcoolique

Loin des temps calamiteux.

Nous irons nous promener, puissants et lumineux

J’oublierai le virus et le pangolin

Le bruit du vent dans nos cheveux

Qui remplissent le ciel du petit matin.

Ne restons pas tranquille, sur notre canapé

Les tristes, eux, partirons là-bas au loin.

Allons, prépare toi à t’envoler

Ensemble franchissons les barrières et devenons écrivains !

Conversation existentielle en écho avec moi-même, l’Ourse

Ding Dring Dring

Moi -Allô ? ...Allô ? Ça passe mal...

Moi -Allo oui ?

Moi -Tu m’entends ?

Moi -Ben je m’entends mal, je suis dans ma grotte. Le réseau n’est pas bon.

Moi -Ben oui, je sais. Bon ben je raccroche. J’essayerai plus tard, quand la pluie sera moins forte...

Moi -Allô ?

Bip bip bip

Thématique corona, Jean-Michel B

Imagination. De Napoléon, le pangolin est à la base de la convention, bête consciente et ses atavismes (moi), mal. Bête et ses ramifications d’organes, contrefaits, surajoutés. Le nez en bas, je rie et la route ressemble à un tir d’obus. Au bout ma maison est détruite, explosion de sites de culture, la joie est brûlée. Emprisonne (Les dessins d’enfants, les rires joyeux dans le jardin aux fruits de lumière).

Saül, cinglé le jour sous l’œil fou de Cronos. Sous l’étoile, respire la nuit. Madame Edouarta et l’histoire de l’œil de George Bataille, la nuit de Valpurgis et ses wagons d’Autchwitch, ses éclipses de lune, le cyclope, ses moines, ses narines. Ces marais d’alcool putrécibles, les journaux du matin, ces bases, cépages, forte mer aux rocs de Cap Espérance, corpus de vasques et de coquillages.

La colline mène à la maison. Réhaussons les couleurs du salon. Le canard royal, l’ordre de nos armoireries abyssales. Nous attendons ce soir un orage de grêle. Léviattan dans les arbres tordus en clé de sol. Il y a un opiacé de pollution. Près du puit, l’ogre noir mangeur de lumière, le pangolin. « Tu es innocent, blanc comme neige, blanc comme la montagne ». Qu’est-ce qu’il se passe ? La passe. J’étais Monsieur P. P comme pangolin, hormonal animal fétiche. J’habitais une fôret de métamorphoses, en connotation allusive, en constitution clinique. Ma convention, constrictor en azote, petit, parfait, obéissant (les parturians et les anabolisans).

Au sol, carrelé rouge en charge de conflit, chemin de fer, Jeanne et l’animal, ses déjections. Pandava, de l’appellation petit, des lieux communs, je m’appelais Masque de feu ou plutôt décade sur la ville, Monsieur P, pangolin de vacuité, concepteur de paix, d’activité de candeur, de médecine, abyssale bagatelle, la vague noire a défilé sur l’Univers, au néant (trou noir de l’inconscient).
P, attaché au totem, au trône d’ébène, aux soies d’exctases (le soi), à la bétadone, au miroir sans bornes, au P comme principale. Comme Pontalis.

Grossier Minotore à la recherche de victimes (une multitude). Pétomane obsène et usurpateur, tu respires l’odeur des fleurs de mon jardin. Méchant inquisiteur, rouge et noir affichés aux façades de la rue, bouffon de l’imposture, pangolin, je vois ta couronne de fer. Je suis jaloux et tes écailles paraissent d’or. Pose sur le sol le vaccin du Covid et la rose brûlante du temps. Géante mouche bleue, Haziel médecin, génie du bien, de la martingale de réussite. Dans les bras d’Anna, dans les bois de sidération, aux miroirs, aux grottes d’Archontes. L’envol des cygnes à tes baisers, vaccin sidéral du temps et ses cloaques, les cours infectes de la désolation laissent le fleuve engloutir ton mal.
Pangolin, que je suis par obligation. Pôle, donne aux chiens ! Pourtant à l’intérieur de moi, un ciel neigeux étoilé. Les étoiles de St Sulpice, roue du supplice. Une pomme de lumière au jour de Juin.

Dans le fauteuil, cornu, sanglé, noir et les totems, un cochon couronné dans le ciel rouge dans les grilles la nuit le pick up chante une chanson nazie. Mavet. Roi à mes sujets indifférents, roi au royaume des fous, mes rejets. Fleur de chaire sidérale déployée, point final sans pitié, déroute.

texte fendu, JL

Ces jours-ci j’ai donné un bonjour au facteur
Si nous avions donnés des étrennes pour le calendrier de fin d’année
Pour entendre le miaulement du chat et les pas de la fermière qui nous apporte du lait
Ah c’est frais !
Quelqu’un nous a dit que des jours meilleurs vont arriver.

texte fendu, René

Ces jours-ci
Si nous somme content
Pour entendre les oiseaux
Ah c’est bien !
Quelqu’un nous surveille.

Thématique WTF, Jean-Michel

« Allô ?
Wesh alors !!
Ah, il recommence … Ça va ?
Malgré toutes mes galères, je reste un homme debout !
Je ne comprends pas ce que tu racontes …
Ce lien qui nous tient vivant dans ce monde ?
Si tu continues à chanter je raccroche.
J’ai fait des cookies, comme tu les aimes.
Je ne raccroche pas.
Oh ! tu te souviens du jour où on est allé en ville ?
J’m’en bats les c…
QUOI ?
Je disais « ouais c’était cool ! »
Tu es si gentil, you’re my best friend <3
Rester calme …Et ta mère, comment se porte-t-elle ?
Ah la mer … elle est morte !
Oh je suis désolé …
La Mer Morte poto, la Mer Morte !!
Il a osé … Ton frère aussi il est mort ?
Mon fair frère, égal à lui-même, il commerce
Le niveau de tes vannes et aussi incroyable qu’un bon plat sans assaisonnement …
En parlant de saison, ça te dit un Trek dans la montagne cet hiver ?
Cet hiver ? Je ne sais pas trop …
Cet hiver, hivera et himdira !
Je vais vraiment raccrocher !
J’ai un secret à te confier.
J’écoute.
Cette femme, l’autre soir …
Il est en chaleur !
Ah ça, il fait si froid dehors, le ressentez-vous ?
Tu recommences !
Cette femme te dis-je …
Eh bien ?
Elle portait UN MASQUE ! Un masque mon frère !
Eh bien ?!
Je te laisse deviner mon désarrois quant à la tournure de cette fin de soirée …
L’as-tu courtisée ?
Un masque je te dis !

Ah Liberté, douce Liberté ! Sur les murs, sur mes cahiers, j’écris ton nom …Je rêve de toi, je pense à toi …
Le voilà qu’il devient poète !
J’te dis bye-bye …
Tu fuis ?
Je chante.
Il chante ! Je m’en vais.
Sa passion c’est la photo …
Quoi ? Qui ?
Avec Dylan son grand poto …
AH NON HEIN !
Jean-Michel est ton ami !
Je te déteste.
On se connait depuis quelques temps !
Je le regrette fort.
Je resterai ta meilleure amie !
N’es-tu pas un homme ?
Je suis un homme de Cro-magnon …
Tu es un singe !
Ou un poisson !
Ca suffit, j’en ai assez …Someone save me, if you will …
Je ne te comprends pas !
Moi aussi je sais chanter.
Faisons s’unir nos voix autour du vin qui enivre !
Tu n’en n’as guère besoin !
Quelle heure est-il ?
5h. Paris s’éveille.
Je suis fatigué …
Peu importe à quel point j’essaie, tu n’es jamais satisfait !
Cette conversation s’éternise …
J’ai toujours plaisir à discuter avec toi !
Je suis fatigué. Au revoir. »
Bon, si j’ai bien re compté, il y a 18 vannes et références foireuses. Bon appétit !

Jean-Michel

Smith and Myers – Losing My Religion : https://www.youtube.com/watch?v=MQuIRWGhWQQ&ab_channel=Smith%26Myers
I thought I heard you laughing …
C’est un tunnel. Un long tunnel. Noir. Infini. Lumière ? Ténèbres. It’s like losing my religion … On avance. Seul.
Seul ? Tu n’es jamais seul. Connais-tu l’Autre-Moi ? Il est là. Silence. Il s’avance. Son sourire est froid. Ses mots tu n’entends pas.
Je te vois. Je te sens. J’ai comme une sensation … de froid.
Le vent souffle dehors. Tu ne sors pas. Il est avec toi. Ici. Là. Un geste. Tu ne réagis pas.
J’ai entendu un cri. Loin. Un rire ? Je ne sais pas.
Azy ça me gave là. Fais un truc, je sais pas … Lève-toi. Ouais déjà. Habille-toi. Regarde au loin. Que vois-tu ?
Le brouillard est épais au travers de la vitre. Les arbres se couchent sous la violence de la tempête. Tempête qui résonne en toi.
C’est de la merde tout ça. Ce texte n’a aucun sens. Je ne réfléchis pas. Ou plus. Peu importe. Ça sort, ça prend vie. Une bonne chose tu crois ? Je possède un pouvoir. Dangereux hein ?
Toujours est-il qu’il semblerait qu’on ait à causer toi et moi. Innocence lost so long ago ; et toi t’étais où hein ? Facile de se planquer derrière sa bonne conscience !
Désolé ? T’es désolé ? Mais maggle c’est trop tard ! Fallait être là hein. Comment ça je pars en vrille ? Tu as peur de quoi au juste ? de la Folie ? Mais frère c’est toi qui fais peur. Comment ? Non oublie. J’veux plus te parler.
Le tunnel est long et sombre, il n’en finit pas. Des marques au mur indiquent que jadis se trouvaient accrochées des torches. Sans doute. Je n’en n’ai pas la preuve. Le chemin est semé d’embûches. Bats les reins.
Eh beh c’est le moment de caser un son. I Own You – Shinedown (https://www.youtube.com/watch?v=qWzfIIzPFmc&ab_channel=Shinedown-Topic). Toute ma vie cette chanson. T’as pas la ref ? Tant pis pour toi. Ou tant mieux ? A toi de voir !
En tout cas, j’avance. Le couloir se déroule sous mes yeux, sous mes pas. Je crois apercevoir un motif au mur, à droite. C’est flou, c’est brouillon. On dirait un symbole.
Bordel, faut qu’j’aille aux WC. Et ce couloir qui continue, au loin. Pas moyen de faire une pause. Go on …
Ca me donnerait presque envie de regarder en arrière cette histoire. Il était une fois dans une contrée sombre et désertique … Non. Avancer. Tenir droit. J’ai froid. J’aurais dû faire un gâteau.
En fait en relisant (j’ai pas relu), je suis juste en mode « ouais ». Non mais kesturacontes JMP ? Oh cte chanson. Le pouvoir des mots, ne l’oubliez pas. J’en profite pour me refaire une playlist et la ptite nouvelle est prometteuse.
La musique comme solution. Je ne dis pas que ça va résoudre le problème. Juste que ce couloir, là, on pourrait lui rendre un peu de lumière. Eh dis, ça tombe bien, la chanson s’appelle « le pouvoir de tout ça » (The weight Of It All – Smith and Myers). Bref, c’est fini on change de disque (haha c’est marrant ça).
J’avance toujours. Il n’y a plus rien sur le mur. Une porte se dessine au loin. Tu veux ouvrir ? Ça bouge derrière. Mauvaise idée. Et lui, il en dit quoi ?
Cette nuit j’ai rêvé que tout ceci n’était qu’un rêve. Pas mal ça, j’vais en faire un texte. Et si on oubliait un peu ? Il reste quoi ?
Le bruit de mes pas résonne dans le noir. Le sol est devenu terre battue, foulée pas d’autres avant moi. La nuit se fait plus sombre encore. Devant moi, rien. Derrière … Souffle imperceptible, l’Autre-Moi est là. Il ne parle pas. Il ne bouge pas. Il existe.

Je ne sais pas si ce texte un peu full délire peut entrer dans un des thèmes, mais comme disent les jeunes, « je pose ça là ». C’est je trouve une image assez parlante, un couloir sans motifs ni décor, on avance et on attend. Certains pourraient dire « avoir la tête sous l’eau », je ne suis pas d’accord. Je ne me suis pas noyée, je me suis perdue.
(Au passage, je recommande aussi ce morceau avec une instru de folie, mais OMG les enceintes de PC c’est à vomir !!
Mourning Affliction – Benighted : https://www.youtube.com/watch?v=8sXQL5mRPDk&ab_channel=Shveddose
C’est français, faut soutenir !)

Thématique WTF, Jean-Michel

Si j’avais quelque chose à placer,
Ce serait un « Va te faire foutre »,
Parce que partager la moindre pensée
C’est marcher en équilibre, sur une poutre.

Je lui décrirai les paysages,
Les villes visitées, le moindre visage,
Je lui chanterai des chansons,
Afin qu’il ne se fasse plus de mouron.

On irait draguer en boîte,
On danserait toute la nuit,
Les voisins ont qu’à s’mettre de la ouate,
J’voudrais parfois célébrer la Vie.

La radio dans la bagnole,
On rigolerait comme des fous,
Sur un poney qui caracole,
Plus aucun obstacle devant nous.

Ce s’rait pas vraiment un ami,
Du moins il n’existerait pas,
Il me tiendrait quand même la main la nuit,
A chaque fois que le sommeil ne vient pas.

Ensemble, on ferait les 400 coups,
Ensemble, on partirait loin de tout,
Oubliés ! la ville et les problèmes,
Sac sur le dos, direction Angoulême.

Si j’étais plusieurs dans ma tête,
Je me sentirais moins seule,
A table, y’aurait plusieurs assiettes,
Tiens ! Plus trop envie de tirer la gueule !
Mais askip, c’est pas normal
De parler seule, à son miroir,
Prendre des médocs c’est pas si mal,
Circulez, y’a rien à voir !

Ce serait dommage de s’arrêter sur ça,
Une conclusion, ça se travaille,
Moi je m’étale et tu comprends pas,
Tu sais, parfois, avec Lui on se chamaille !

Il aurait voulu exister ;
On lui a répondu, « Chasse gardée ».
Du coup je parlerai à sa place,
Que Mort s’ensuive, que je me lasse !

Pas de bol, y’a encore de la place,
La page est pas totalement remplie ;
Ça tombe bien, mes rimes ont la classe,
Ouais, je kiffe écrire des inepties !

Il me vient une idée ;
Un thème : Chaussetologie, un art de vivre !
Il paraît que ça rend ivre ?
A toi de l’inventer !

Thématique Corona, Jean-Michel

Ma chère Amie,

Cela fait maintenant trop longtemps que nous sommes séparés. Combien de temps ? Je ne le sais plus. Je ne compte plus. Mais à chaque heure, chaque minute, chaque instant, vous me manquez.
Chère Amie, je n’en peux plus. Depuis que la Crise à démarré, nous sommes tenus à l’écart, enfermés, nous ne voyons plus personne, personne à qui parler.
J’aimerais que cela s’arrête. Que tout redevienne comme avant. J’aimerais que l’on puisse faire la fête, se prendre dans les bras, s’embrasser au lever du soleil. J’aimerais inviter tous mes voisins, j’aimerais poser un gros plat au milieu de la table, et que chacun y plonge sa cuillère sans faire de manière. Je rêve d’un bon film au cinéma, d’un match au stade entre mecs, d’un dîner au restaurant en tête à tête.
Toutes ces choses qui m’étaient si chères.
Chère Amie,
Il semblerait que les règles aient changé, qu’une solution pourrait nous être dévoilée. Sans doute un espoir vain, mais croire en l’avenir, permet de se lever le matin.
Cela fonctionnera-t-il ? Y croyez-vous ? Sachez en tout cas que nous serons bientôt fixés. Lorsque ce remède sera disponible, des milliers de vivants se précipiteront dans l’espoir peut-être, d’en obtenir pour leur usage personnel. Et cela, chère Amie, marquera la fin d’une Ere, et le début d’une nouvelle Vie.
Chère Amie, je ne sais trop quoi vous dire, nous avons si longuement échangé que les mots deviennent inutiles. Je voulais juste vous renouveler l’assurance de ma Fidélité.
Bien à vous,
Vôtre.