CONFiture Maison, Saison 2, Episode 22

Cette semaine, ces trois thématiques ont été proposées :

Thématique actualité : Faites nous un poisson d’avril !

Thématique évasion : Comme une « Journée de… » célébrez quelqu’un ou quelque chose.

Thématique WTF :
Etre et Faire sont sur un bateau, ils sont les deux personnages de cette histoire. Une rencontre entre deux personnes qui s’apprivoisent ?

Découvrez les participations !

Joyeuses Pâques, Vincent Riot-Sarcey

Un poisson d’avril ! MFB

« L’essence-ciel » ? Lotfi Bechellaoui

Dans ma fratrie on est 3 ! Il y a moi, que l’on a nommé « Faire », Ma grande sœur « Être » et notre petit frère adoptif « Avoir ». Nos parents avaient décidé d’adopter un « Être » supérieur qui savait tout « Faire » avant même de naitre. C’était important pour nos parents. Une alliance parfaite entre la technologie et le gène humain, qui apportera équilibre et sécurité pour toute la famille et qui sera comme une sorte de faire-valoir pour nous autres et surtout aux yeux des autres. « Être » + « Faire » sont souvent égale à « Avoir » lorsqu’on les conjugue, nous affirmaient souvent nos parents. Il nous fallait impérativement un petit frère ou une petite sœur « Avoir » pour accéder au triangle du Bonheur. Un grand dilemme pour moi et ma sœur. « Avoir » est adorable, doux et gentil et la nature l’a pourvu d’un agréable physique, mais il ne fait jamais rien et il a toujours une longueur d’avance sur nous. Il n’est jamais disponible pour jouer avec nous et lorsqu’on lui propose il est toujours occupé à ranger ou à classer ses affaires et ses idées dans sa chambre. Il passe sa vie dans sa chambre, au milieu de ses affaires et de ses objets. Il était heureux comme s’il avait trouvé le Bonheur. Nos parents été fier et comblé par « Avoir ». Pour moi et ma sœur, c’était une autre histoire. On était tout le temps dehors à l’affut de tout ce qui nous entourait et nous animait. Nos journées ne se ressemblait jamais et nous faisions en sorte de ne jamais s’ennuyer.
Il faisait beau ce jour-là. Avec ma grande sœur « Être » on avait décidé d’aller faire du bateau. A vrai dire, c’est toujours moi qui ai des idées et qui a toujours un plan à proposé ou à faire. C’est comme ça ! Je suis née comme ça ! Et cela me convient. Mais ce jour-là, « Avoir » était d’accord pour nous suivre et pour venir jouer avec nous sur la nouvelle barque que papa nous avait acheter.
Incroyable, mais vrai ! Même les parents n’en revenaient pas.
Voilà une chose que je n’ai jamais eu à faire, nous disait « Avoir ».
Avoir : Et pis, je n’ai jamais eu de bateau dans ma chambre ! Peut-être est-ce à cause du manque de place. Alors, j’ai décidé de venir voir avec vous ce que peut être un bateau sur l’eau. N’est ce pas cela qui vous intéressent ?
Être : Oh oui, mon petit frère ! C’est bien cela qui nous intéressent et bien plus encore. Cela peut être une expérience et l’histoire d’un instant magique avec mes deux frères à bord de notre bateau sur l’eau. Merci de venir avec nous !
Avoir : Pas de quoi ! Mais sinon, il ne sera jamais à toi ce bateau si tu te contente juste d’un instant, d’un moment avec lui. Tu n’auras jamais envie de le ramener chez toi ? dans ta chambre ?
Faire : Et pour quoi faire ?
Avoir : Je ne comprends pas ta question, « Faire » ?
Être : Mais « Avoir » ! Un bateau c’est fait pour aller sur l’eau ? Tu le sais, ça ?!
Faire : Bien sûr, c’est évident pour moi ! Sinon ce ne serait plus un bateau si tu l’emmené dans ta chambre. Ce serai une décoration figée sur ton mur qui meublerai ta chambre pour l’éternité et tu n’auras plus aucune histoire à raconter ou à vivre avec ce bateau. Tu comprends ceux qu’on veut te dire, « Avoir » ?
Nous continuions notre discussion en avançant sur le chemin qui traversé notre jardin qui faisait face à la maison. En me retournant je vois de loin nos parents sur la terrasse qui s’agitaient en nous faisaient de grands signes pour nous indiquer de mettre nos gilets de sauvetages que l’ont tenaient à la main. Pas très confortable ni joli, je trouvais quand-même ce gilet pratique et rassurant. Nous y voilà ! Le grand Lac en face de la maison avec sa petite plage où je vois déjà de loin notre barque toute neuve posée sur le sable et déjà prête à partir. Papa a fait du bon boulot ! C’est grâce à lui, si je sais faire plein de chose aujourd’hui !
Avoir : Tu as raison « Faire » ! Ma chambre est trop petite pour que je puisse rentrer à la maison avec ce bateau. Donc ! Je décide de rester ici, sur le rivage du Lac à vous regarder faire du bateau sur l’eau. J’attendrai le temps qui faudra, mais je sais qu’un jour où l’autre, j’aurai toute la place pour mettre un bateau dans ma maison. Et pis je n’ai aucun remords à décevoir quelqu’un pour rester fidèle à moi-même ! *

Être : Ecoute, « Avoir » !! Il ne faut pas être dépourvu de bons sentiments lorsqu’on décide de consacrer sa vie à faire ou à être ?! Et cela sans chercher à avoir ou à posséder quoique ce soit. Tout ce qui nous entourent t’appartient et en même-temps tu lui appartient. On est déjà (dé)posséder avant-même « D’être » ou « D’avoir ». Oriah* me disait souvent ; « Peut m’importe de ce que tu fais dans la vie « Être », je veux juste savoir si tu peux voir la beauté, même lorsqu’elle n’est pas belle tous les jours. Et si tu peux nourrir ta vie de sa présence. » Tu comprends petit frère ?!
Avoir : Je ne sais pas si j’ai saisi ce que tu veux me dire… !! Mais je trouve qu’aussitôt que vous êtes motivés par l’être ou le faire, vous risquez d’avoir des regrets ou d’éventuels problèmes, car vous n’avez pas vérifié à quel besoin correspond votre « Avoir ». Vous passez votre vie à « Faire » ou à « Être », jusqu’à en oublier d’être dépourvu d’« Avoir ». N’est-ce pas un but, une adresse, une destination où un endroit « Avoir », pour vous ?
Faire : Les gens essayent souvent de vivre à l’envers en ne sachant pas par où commencer : Être, Faire et Avoir ou Avoir, Faire et Être ?...
Tiens… ! Je te laisse un jeu de mots pour t’occuper en attendant que l’on revienne. Il n’y a aucune règle et ni ordre établis. Tu es libre de prendre tout le temps qu’il te faudra pour trouver la formule qui te convienne. Et si tu ne l’as pas trouvé ou si tu bloque, ce n’est pas grave, car tu pourras quand-même venir jouer avec nous en attendant de savoir ce que tu penses de toi et de ce que tu crois « Avoir » ou pas.
Le jeu des mots :
Faire + Avoir = Être
Être + Faire = Avoir
Avoir + Être = Faire, …
Bonne partie frérot !...
Tu viens « Être », on y va !!

Oriah* : Oriah Mountain Dreamer (1954) est une écrivaine vivant au Canada, au nord de Toronto. Elle a travaillé comme assistante sociale dans le domaine de la gestion des crises. Livre : L’invitation. Goldman Arkana, 2000

The Covid Queen VS Miss Liberty, Vincent Riot-Sarcey

Une courte rencontre, Audrey

Être se prélasse au bord de la rivière. Il profite du temps qui passe, du moment présent et essaie d’oublier tous ses soucis. Beaucoup de personnes sont autour de lui et sont tous occupés en oubliant leur environnement. Être observe l’eau qui coule tranquillement, qui prend son temps. Il entend les oiseaux chanter leur bonheur de ce magnifique temps. Le calme et la paix envahissent Être qui ne fait plus qu’un avec lui-même. Sans s’en rendre compte, il se met à chantonner et s’harmonise bien avec le chant des oiseaux.
Son voisin, Faire, est dérangé par ce bruit. Lui, il n’aime pas la musique. C’est une perte de temps. Il a tellement de choses à ne pas oublier qu’il ne laisse aucun espace vide à la musique ni au repos. Il est toujours dans l’activité, concentré uniquement sur le futur et toutes les choses qu’il va devoir accomplir. Donc, ce bruit le stresse encore plus et ça l’énerve. Il ne se gène pas pour le faire remarquer à son voisin qui n’a pas l’air de savoir qu’il est là.
« - Dites donc, ça fait depuis un moment que j’essaie de vous faire comprendre que ça me gonfle.

  • Pardon ? Qu’est-ce qui vous gonfle ?
  • Votre chant, ça m’énerve. Si vous pouviez chanter dans votre tête, ça ferait du bien à tout le monde.
  • Tout le monde ? Pourtant, vous semblez être le seul à qui ça touche. Les autres ne s’en sont même pas rendu compte.
  • Et bien, peut-être mais ça me dérange, moi, soupire Faire.
  • Pourquoi donc ?
  • Comment ?
  • Qu’est-ce qui vous dérange tant dans mon chant ?
  • Je n’aime pas la musique, si vous voulez tout savoir.
  • Toute la musique ou un genre de musique spécifique ?
  • Pourquoi vous me demandez ça, vous êtes de la police ?
  • J’ai le droit de comprendre pourquoi je dois arrêter de chanter, moi qui adore ça.
  • Toute la musique. Je trouve que c’est une perte de temps incroyable.
  • Une perte de temps, la musique ? Vous en avez déjà écouter, au moins ?
  • Bien sûr et ça ne m’a servi à rien.
  • C’est que cette musique n’était pas faite pour vous.
  • C’est d’un cliché, cette phrase !
  • Et pourtant, c’est la vérité. La musique, ça nous sert à ressentir des choses profondes. La musique, ça nous emporte dans un univers duquel on ne veut pas revenir. La musique, c’est cathartique. La musique, c’est.....
  • Bruyant, interrompe Faire.
  • Non, c’est beau et magnifique et mélodieux.
  • Chacun sa façon de penser.
  • Je vous propose d’emprunter une petite barque avec moi et d’écouter la musique de la nature. Et vous me direz si c’est si bruyant que ça.
  • Non, ça va, merci. J’ai autre choses à faire.
  • Acceptez, osez et je vous fiche la paix après, si vous le voulez toujours.
  • Bon, cinq minutes alors.
  • Autant que vous voudrez. »
    Être et Faire vont sur le bateau. Ils écoutent les sons de la nature et dépassent les cinq minutes. Ils passent des heures à écouter ce chant si mélodieux et apaisant. Des jours, même. Pas un seul instant ils ne quittent cette petite barque. Les nuits vont et viennent mais les deux amis continuent de ne faire qu’un avec la Nature. Ils réussissent même à imiter parfaitement ces sons, si bien que certains oiseaux les considèrent comme des membres de leurs familles. Ils viennent les nourrir chaque matin. Ils deviennent une légende. Beaucoup de touristes étrangers sont témoins de ces deux personnes. Une statue est construite à leur image et leur pose. Des décennies passent sans qu’ils ne décident de retourner au rivage. Des siècles passent, des histoires se suivent, des légendes urbaines se crée, des guerres se déclarent, des traités de paix se signent, des villes se construisent et se déconstruisent, des saisons se suivent, le changement climatique se poursuit, des théories du complot s’inventent, des parties politiques se battent, des présidents se suivent chacun leur tour mais les deux ne bougent pas d’un pouce. Puis, en l’an 5055 du calendrier Européen de la 3ème constitution du parti de la Paix et de la Justice 3ème du nom, les deux compères essaient de bouger. Évidemment, ils se sont statufier donc ils ont du mal à se déplacer. Après des mois d’effort et de douleur, ils arrivent à bon port. Là encore, ils mettent des mois à sortir de la barque et à poser le pied par-terre. Par chance pour eux, le bord de la rivière est rester intacte durant tous ces siècles. Ils sont inconscients du temps qui est passé.
    « - Je dois vous avouer que ces cinq minutes m’ont fait du bien.
  • Je vous l’avais dit. Vous avez eu raison de m’avoir fait confiance.
  • Je n’ai pas changer d’avis pour autant. Je pense toujours que la musique est bruyante. Mais celle de la nature vaut bien cinq petites minutes d’écoute, je vous l’accorde.
  • Une petite bataille de gagner. Ça me va. Ce n’est pas en une journée que je vais vous faire changer d’avis.
  • Pas même en une vie. Je ne changerais pas de point de vue sur la musique.
  • Bah, le temps est jeune, comme on dit. Écoutez la musique qui vous convient et je vous garantie que vous ne percevrez plus l’aspect « bruyant » de la musique.
  • Je n’ai pas de temps à perdre avec ça. Ma famille m’attend, mon travail m’attend. J’ai des milliards de choses à faire. Je n’ai pas été nommé « Faire » pour rien.
  • C’est bien aussi de se reposer de temps en temps et de rester dans le présent. De voir les choses venir sans se précipiter vers elles comme si vous aviez le feu aux trousses. Détendez-vous et profitez de la vie qui vous est offerte, vous verrez que votre perception du monde changera.
  • En tout cas, merci pour ce petit moment agréable, j’en avais bien besoin.
  • Tout le plaisir était pour moi.
  • Au revoir, l’ami. A la prochaine.
  • Au revoir. Bon retour chez vous. »
    Et voici comment une rencontre, entre deux personnes diamétralement opposées, se passa.
    Est-ce que Faire va finalement changer d’avis sur la musique ou va-t-il éternellement penser que ce n’est que du bruit ? Est-ce qu’il va se rendre compte des quelques petits changement qu’il y eut pendant sa courte absence ? Vous le saurez dans 3000 ans.........

Savoir Fer et Savoir Hêtre, Vincent Riot-Sarcey

La journée du Rien, Vincent Riot-Sarcey

Etre et Faire, MFB

« Etre » et « Faire » sont deux personnes sur un bâteau.

Faire adore piloter son bateau, alors qu’Etre adore prendre le soleil, posé sur un hamac. Mais Etre est curieux, il observe Faire.

Faire se lève très tôt, il entretient le bateau, prépare le petit déjeuner. Etre adore dormir.

Faire aime cuisiner, Etre aime déguster les jolis petits plats.

Etre prend soin de lui, il porte des toilettes soyeuses.
Etre est à l’écoute de ses émotions et de ses besoins. Il aime partager sa joie. Les soirs, après le repas, il adore raconter des histoires. Faire l’écoute avec attention, ils passent de bons moments ensemble.
Etre aime vivre au présent, il aime lire et réfléchir.

Faire a beaucoup de projets, il a toujours un pied dans le futur.

Le voyage est terminé, Faire et Etre sont remplis de joie, car ils se sont mutuellement enrichis.
Etre va se mettre à la cuisine, et, Faire va écouter ses émotions avec l’envie de raconter à son tour de belles histoires à ses petits enfants.

Moralité, on a besoin de faire et d’être pour être heureux de vivre.

Buona Pasqua, Vincent Riot-Sarcey

L’apéro sur une Terrasse, quelque part en France !, Lotfi Bechellaoui

… Prendre l’apéro en France sur une Terrasse en plein confinement ; c’est ne pas avoir peur de :

Les heures longues, Zab’

A l’Ehpad ma mère
Regarde les arbres rouges
Derrière son verre de grenadine