Pour ce second atelier d’écriture, deux thématiques ont été proposées :
- Thématique "évasion" :
Dressez une liste de 10 choses qui vous paraissent désirables et 10 choses indésirables.
- Thématique "trace du corona"
On évoque beaucoup le mot "étrange" pendant ce confinement. La situation est en effet étrange et surréaliste. Le rétrécissement de notre espace nous enveloppe et peut-être nous transforme. Nous vous proposons d’explorer la question de l’étrange... l’étrange est une sorte de miroir inversé qui, peut-être, permet d’interroger notre monde, son monde.
Découvrez leurs participations :
Atelier d’écriture : deuxième fournée
Si étrange que cela se passe bien.
La chute ne m’est pas étrangère, l’isolement et le temps distendu non plus. Je doutais néanmoins de ma capacité à vivre le confinement planétaire de cette façon. Le monde s’arrête net, les sociétés en mode pause, le vide, le rien en exergue. Ma santé mentale se basait sur les projets, les liens, le sport et l’accès à la culture... j’avais réussi à m’extirper de l’état de malade chronique à coup d’ateliers thérapeutiques et de phases de reconstruction inhérentes à mon engagement envers les autres, moi, et leurs besoins. J’établissais des petits plans quotidiens pour emménager l’extérieur, pour faire reculer ce vide qui me pousse à l’angoisse générale. Autant dire que j’étais mal partie pour me sentir dans le meilleur des mondes sans rien pour fuir mes ruines et mauvaises ondes.
Donc voilà le corona, restriction quasi totale, attestations systématiques, climat anxiogène... tous les paramètres sont réunis pour faire de ce voyage un cauchemar. Et pourtant... une réalité qui s’apprivoise émerge. Un être que je découvre, avec qui je vis, me soutient et m’apaise. Les cercles vertueux se mettent en place à son contact sans que mes monstres intérieurs ne me dévorent pour avoir changé de perspective, de place. « je est un autre » que j’apprivoise, que je consolide encore à travers cette épreuve, avec lui. Je parcours les sillons de cette expérience avec calme et volupté, accompagnée par ce qui me paraît, le plus étonnant, un être qui m’accueille et m’offre son monde sans craintes de ce moment.
L’univers qui nous forme ne se tari pas ; la vastitude d’une relation se déploie et l’enchevêtrement des jours ne nous délie pas. Entre communication, adaptation, respect de soi et de l’autre dans une belle attention et écoute de nos subjectivités, le risque d’abîmer ce lien qui naissait il n’y a pas longtemps, n’est pas encore là. Le soir, on s’octroie le droit de sortir au coucher du soleil, une petite heure suffit pour nous emplir les sens. Il est si beau de pouvoir sentir la puissante odeur des fleurs, de pouvoir entendre le chant des oiseaux et apprécier le vol des chauves souris. La faune urbaine se sent à l’aise dans le silence des villes, nous aussi. Je ne souhaite pas que cela continue, seulement ce que je vis aujourd’hui n’est pas synonyme d’un mauvais rêve.
Il est si étrange d’oser l’écrire.
Étrange que cette expérience m’apporte davantage que ce qu’elle ne me fait subir.
Étrange que je ne chute pas, que je ne fuis pas, que je suive cet élan.
Étrange d’explorer nos deux mondes dans ces conditions, l’impression qu’elles renforcent le lien qui se tisse.
Étrange de partager autant, si profondément, dans l’honnêteté et la simplicité.
Étrange de vouloir préserver l’équilibre qui s’est installé, malgré moi.
Le sentiment croît et l’ombre de la croix ne m’empêche pas de m’ouvrir à toi.
Étrange de dire merci au monde de s’immobiliser, de permettre à l’inconditionnel et l’intemporel de s’inscrire en nous.
Étrange pour moi de clore ce texte ainsi.
Enfin, le jour se lève .
J ai trouvé au bas du lit une marmotte et un cachalot échoués.
Ils discutent du temps changeant et des affres de la vie ! Ils sont bien intéressants ces deux là. Ils m’amusent même. Comme s’ils connaissaient le genre humain !
Que de questions et de critiques !
Ben quoi ? Donner du sens à tout me parait bien futile ! J’ose espérer que leur point de vue changera ! Moi je dors. Enfin j’essaie ! Enfouie sous ma couette à me délecter de ne rien faire, de ne penser à peu. Aujourd’hui, je prends le parti de ne plus écouter ces animaux qui se permettent d’envahir mon espace. Aujourd’hui, je joue à penser aux délices du chocolat chaud coulant dans ma gorge et aux hommes qui s’amusent à sauter dans la plaine et creuser à force, les sillons de leur joie.
Il y avait trop de bruit, trop de gens, trop d’odeurs, trop de vite, trop de tout.
Il y avait.
Il n’y a plus, ou différemment.
Confiné seul depuis un mois dans mon appartement
sans balcon,
sans cour intérieure dans l’immeuble,
sans lien avec mes voisin’e’s (pour beaucoup parti’e’s à la campagne sans doute).Pour les voisin’e’s ça ne change pas grand-chose.
Certes le bruit du canapé lit de la voisine du dessus a disparu,
le couple du dessous aussi.
Je remets à plat leur paillasson après que les sols alors propres et mouillés du hall d’entrée aient séché. La peur de les déranger en déambulant dans mon appartement a disparu.
Le voisin d’à côté se fait plus présent musicalement parlant. Il me réveille parfois de ma sieste avec du Rihanna ou du Daft Punk.
Je découvre deux voisins de l’immeuble d’en face, les seuls à se pencher à leur fenêtre lors des applaudissements quotidien.
Ce passage du présent à l’absent et de l’absent au présent bouscule la perception de mon environnement.Et le dehors ?
Je me suis autorisé une sortie quotidienne après trois semaines de confinement quasi-total excepté la sortie hebdomadaire pour les achats alimentaires.
Pourquoi sortir, après tout je suis bien resté par le passé enfermé 3 mois chez moi, et des mois en hospitalisation.
Aujourd’hui je ne suis plus dépressif défoncé aux médocs sans aucune motivation/capacité à sortir.
Aujourd’hui je ne suis plus dans un état qui nécessite selon moi (ou surtout selon les médecins) d’être hospitalisé en psychiatrie.
Mon chez moi est doux et je m’y sens bien, cette ville est plus douce que la précédente et je m’y sens plutôt bien.
Les personnes avec qui je relationne ont insisté pour que je sorte sans quoi mon cerveau ne tiendrai pas longtemps.
Je pensais mon chez moi suffisant.
Je pensais pouvoir être seul, tout le temps, et uniquement interagir en ligne avec mes proches.Après un rendez-vous dans la vraie vie avec mon psychiatre, j’ai compris.
J’ai compris mes besoins du dehors et des gens en vrai.
Pour le dehors, je bloquais, et si je contaminais quelqu’un’e ? Je n’ai pas de symptômes mais je suis peut-être porteur du virus ? Une vague de culpabilité m’écrasait à chaque fois que j’envisageais le dehors.
Pour les gens en vrai… garder une part de réel à la vie et éviter mon cerveau de me ramener dans le passé s’avère indispensable pour moi. Mais impossible, impossible de parler avec des gens que je connais en vrai alors que distanciation sociale et cie.
Mais possible.
Finalement marcher avec un’e ami’e. À un mètre cinquante l’un’e de l’autre, avec nos masques respectifs et des verres teintés face au soleil rasant d’une fin de journée.
Et encore une fois mon cerveau va mieux. J’ai besoin de mon shoot de vrai’e humain’e familier’e au moins une fois par semaine.Et puis…
Moi qui rêvais de télétravail, je suis servi.
Je suis servi mais ça change mes routines, j’ai du mal à m’organiser, à me concentrer, à ne pas me dire que c’est l’heure de préparer mon sac, de prendre mon pass de transports.
Je ne suis plus dans l’environnement habituel deux jours par semaine, je n’ai plus ma collègue de l’autre côté de la porte, je n’ai plus mon tableau d’affichage et mes livres que j’ai laissé sur place. Je n’ai plus le réflexe de manger car les autres du travail mangent, je n’ai plus je n’ai plus.
Si, j’ai. Des missions différentes mais j’ai. Beaucoup de réunions sur zoom / skype, mails, listes, appels.Et j’ai moi.
Moi sans douleurs ou presque, le corps en joie.
Moi qui cuisine, moi qui dessine, moi qui fait la sieste, moi qui.
Moi.
Mes besoins se précisent davantage.
Planifier, tout, vraiment tout. Caler des réunions à 10h30 le matin afin de ne pas dépérir dans mon lit jusqu’à 14h, mettre des réveils à tout va, créer des carnets de covid avec les routines à avoir absolument, prévoir des temps de repos, chanter, garder un timer devant mes yeux pour me rendre compte du temps qui passe. Entendre la voix de mes proches et ne pas juste lire. Prendre le temps d’écrire pour limiter les interactions entre mon cerveau et mon cerveau, calmer son bouillonnement et avoir un objectif au moins…Je me rends compte que j’aime cuisiner, vraiment, sans recettes, avec les trucs qui ne tiendront plus longtemps. Après la cuisine j’ai mal, après la vaisselle j’ai mal alors je cuisine quatre heures une fois par semaine, et j’ai des repas variés préparés pour toute la semaine.
Je pensais que ça serait simple pour moi. Mais non. Enfin pas si simple que ça.
Mes routines sont bousculées, elles sont en cours de re création, Mon cerveau, parfois, ne sait plus si l’on est maintenant ou il y a 16 ans. Le lit est comme un aimant contre lequel je dois lutter.Mais étrangement, moi qui expérimente régulièrement les montées d’angoisses, ce confinement et ce contexte de pandémie ne m’angoissent pas tellement. Je peux avoir peur pour mes proches, mais c’est normal. L’intensité des angoisses du passé me conditionnent à une quasi insensibilité à l’inédit présent.
Il faut des gens familiers en vrai et un peu de travail en vrai et du contact physique en vrai. C’est les vrais besoins qui sont là et qui apparaissent comme les manques les plus grands.
Le confinement c’est étrange...
j’ai vu les gens,
photographier les arbres de leur quartier
faire deux heures de ménage par jour
fabriquer un masque avec un filtre à café
couper les ronces de leur jardin
rejouer au Monopoly
boire l’apéro en ligne
promener leur chien six fois par jour
répondre à des questions étranges posées par des journalistes
écouter attentivement des discours contradictoires
traverser la route pour éviter de croiser un individu qui a la même intention.
Le confinement c’est étrange...
j’ai l’impression que le monde est un peu en invalidité
bienvenue en terrain connu.
J’ai choisi le thème de l’évasion avec 10 choses qui me paraissent désirables :
La paix
La guérison
La vérité
La justice
La protection de l’enfance
L’égalité des sexes
La solidarité
La liberté
L’humanité
Le déconfinementEt 10 choses indésirables :
La violence
L’inceste
Les agressions sexuelles
Les atteintes sexuelles
Le viol
La pédopornographie
L’injustice
La maladie
Le mensonge
La pauvreté
Par définition, l’étrange est ce qui n’est pas familier, ce qui est différent de ce qu’on a l’habitude de voir. Donc, si je passe plus de temps avec ma famille en ce moment, cela peut paraître étrange. Si, en plus, j’arrive à bien m’entendre avec eux et qu’on passe un bon moment ensemble, cela devient la quatrième dimension. Ou peut-être me suis-je retrouver dans un monde parallèle. Dans ce cas, je n’ai plus qu’à espérer que le Docteur vienne me chercher. Ce qui n’est pas étrange, c’est que je me mets à regarder toutes les saisons de Doctor Who. Par contre, si je vois une boîte bleue dans la rue où il y a écrit Police dessus, je cours.
Certaines choses chez moi se sont modifiées. Étrangement, moi qui peux profiter plus de mon ordinateur, je n’y vais presque pas dessus. Je l’allume peu. Je devrais avoir plus de temps pour faire une multitude de choses mais je ne fais rien. Ce qui, si on réfléchit bien, n’est pas étrange du tout.
Ce qui est étrange, c’est que pour parler de l’étrange, je me dis que rajouter étrange dans toutes mes phrases suffira à découvrir l’étrange de mon point de vue.Ce qui est devenu commun pour moi (et qui ne l’était pas avant et donc est......), c’est que j’essaie de m’améliorer. Je profite de ce temps de vacances forcées pour essayer d’explorer un peu plus mon conscient, voir ce qu’il a à me dire. Pour essayer de me trouver, de me connaître un peu mieux. J’essaie d’ouvrir un peu plus mon esprit, de me cultiver, d’aiguiser ma curiosité. C’est tout nouveau.
Au moment où j’essaie de trouver tout ce qui est étrange, je vois des humains (des vrai) qui courent. Cela est extrêmement étrange. Il y a deux possibilités qui s’offrent à moi : soit ils sont pourchassés par les Daleks, soit ils ont vraiment décidés de courir parce que comme ils doivent rester confinés chez eux, ils se sont dit que ce serait sympa de commencer pendant le confinement pour pouvoir désobéir sans vraiment désobéir (et oui,courir est autorisé). Ce qui est étrange c’est qu’ils commencent à courir pendant le confinement. La plupart d’entre eux n’ont peut-être même jamais mit un pieds en-dehors de leur lieu d’habitation.
Et puis, il y a ceux qui, étrangement, ont commencé à vouloir sortir leurs animaux de compagnie.
Comme j’ai un jardin, je profite de cet espace limité situé à l’extérieur de la maison. Je remarque tous les chants des oiseaux. Tous ceux qui étaient cachés par le bruit de la vie citadine. C’est beau de pouvoir les entendre.
En fait, tout ce qui était habituel est devenu étrange. Et inversement, tout ce qui était étrange est devenu habituel. Rester enfermé chez soi est devenu normal. Sortir est devenu rare et étrange.Quand le confinement sera terminé (si c’est le cas.....un jour), tout ce qui était habituel deviendra étrange. Prendre les transports en commun sera nouveau. Manger à l’extérieur fera presque peur. Les interactions sociales devront se réapprendre avec le temps. Voir des animaux dans la rue (autre que domestiques) deviendra commun. On devra s’habituer à respirer de l’air non-pollué et à voir plus de vert que de goudron. Tout sera tellement nouveau et étrange qu’on n’osera pas poser le pieds à l’extérieur de notre zone de confort. Et donc, quand on devra sortir, que ce sera de nouveau autorisé et même pour certains obligatoire, tous les humains resteront chez eux.
10 choses qui me paraissent désirables
- Pouvoir regarder et garder longtemps dans mes yeux l’immensité et la fougue de l’océan, les pieds déguisés de sable fin et chaud.
- Etre pied nu dans l’herbe, à la rosée du matin, avec un verre de pamplemousse fraichement pressé ; puis mettre des bottes, aller me promener dans la foret et apercevoir des biches et renards au loin (enfin, pas trop loin quand même…)
- Me transformer en otarie à fourrure et passer 1 mois de confinement à me bronzer sur un rocher en plein océan.
- Me transformer en chouette me parait bigrement désirable aussi. La chouette effraie de préférence. Derrière mon masque de craie en forme de cœur, je pourrais voler, parcourir le monde silencieusement et les nuits de pleine lune, chantonner. L’idée d’être cet oiseau de nuit mystérieux pour quelques nuits me donne des ailes.
- Déguster une tarte à la praline, accompagnée par un bon verre de champagne, avec des bulles fines et bien pétillantes, comme je les aime.
- Que l’on me fasse des surprises.
- Suite à la crise sanitaire, que le monde ne revienne pas comme avant et que l’on transforme nos anciennes échelles de valeurs. J’aimerais que l’on change radicalement de cap, avec une réelle transition énergétique, que notre société décide de relocaliser ses activités, que l’on mette en avant une santé et une alimentation de qualité. Même si cela peut paraitre très naïf, je souhaite profondément construire un monde plus solidaire et moins inégalitaire, donc que l’argent circule plus…
- Rencontrer des personnes d’autres cultures que la mienne et entre ces découvertes, vivre de poésie, de rigolades, de couleurs et d’eau pas trop fraiche
- Me sentir légère et éveillée dans mon corps et dans ma tête
- Garder un joker que je pourrais modifier chaque jour en fonction de mes envies, un peu comme un génie de secours
10 choses qui me paraissent indésirables
- Un cactus qui me tombe sur le pied.
- Les mites. Les 2 types de mites : celles alimentaires et celles des vêtements. Pas de jalouses !
- Marcher sur des cailloux un peu trop pointus.
- Manger des endives au jambon.
- Déguster une tarte aux pommes trop sèche, accompagnée d’un mousseux tiède et éventé.
- Que l’on me demande une liste d’idée pour me faire un cadeau
- Faire du vélo sur une route pleine de gravillons glissants
- Continuer à imaginer des choses indésirables…alors j’arrête là !
De l’eau sur ma peau
Un lit de rose comme radeau
L’odeur du poulet rôti qui vous réveille juste avant midi
Et une place à table sur les genoux de Mamie
Les rires des uns dans les souvenirs des autres
Dans le sourire des hôtes qui accueillent chaque matin
un peu de leur lumière, un peu de leur chagrin.
La Vie présente quelques effets indésirables majeurs comme la mort par exemple, retrouvée dans quasi 100% des cas (les frêres Bogdanof et la Reine Mère restant des énigmes), mais il semblerait néanmoins que la balance bénéfice/risque reste tout de même en faveur de son utilisation très généralisée.
Depuis l’arrivée de cette nouvelle molécule méconnue appelée Coronasarace, ayant rapidement donné naissance au Confinum Péniblum, certains effets indésirables de la Vie comme l’ennui, la morosité ou encore le tourne-en-rond-rond peuvent êtres décuplés. Si vous ressentez ces effets, n’hésitez pas à vous gaver de vos petites pilules colorées aussi appelées Créativité, Activité, Plaisir, Fou Rire, Musique, Sport, Peinture, Ecriture, Lecture, Luxure (mais avec un masque), Auto-massage, Danse sur les clip de Beyoncé, Cuisine, Calin à son chien, son chachat, son canard, sa peluche préférée, un gâteau au chocolat et sans oublier la fameuse « Pilule Joker » (vivement conseillée pour toute la durée du Confinum Peniblum « L’appel à un ami ! ».
Comme la vie est quand même bien faite, (il faut dire qu’elle a été énormément expérimentée par les plus grands et n’a cessé d’évoluer depuis super longtemps), vous trouverez toutes ces petites pilules colorées EN VOUS, au rayon « Ressource et Lâcher Prise » entre le rayon des « Peurs qui font chier » et celui de « la flemme qui pue ».
L’étrange Miroir ; reflet de l’extraordinaire quotidien, comme une aspiration, une attirance, une envie qui refuse de Mentir, de dire ce qui n’est pas. De dire plus que ce qui est et, plus qu’on ne sent. C’est ce que nous faisons tous, tous les jours, pour simplifier la vie.
Ce qui est “Hors du commun” dans cette singularité, c’est ce Miroir, ce Reflet….
L’étrange, c’est sortir du commun des mortelles, comme un poisson qui saute hors de l’eau en pensant qu’il a des ailes....
Contrairement aux apparences, ”l’étrange” ne simplifie pas la vie, il dit ce qui est et refuse de masquer ses sentiments, et cela fait fuir...
Ce qu’il y a d’étrange dans ce miroir, c’est ce reflet de cet étranger à l’image inversé, peint ou photographier le temps d’un instant sur la toile commune des délires et pensées, d’un cerveau curieux, inouï et singulier....
Explorez l’inexpliqué, l’étrangeté et la bizarrerie, signifie bien que nous vivons dans un Univers Fantastique où les dimensions et les échelles, reflètent et insufflent un brin de “folie” et le vertige, dans la tête de celui ou celle qui s’y aventure...
Comment vivre avec soi-même et les autres quand les temps deviennent étranges ? Soyons “Fou” et vertigineux. Jouons le jeu de l’étrange, afin de ne pas se condamner à errer dans cette magnifique “Illusion” qu’est La Vie.
Les choses que je désire en ces temps confinés :
- Avoir une conversation en face à face pour pouvoir échanger des points de vue
- Écouter plein de musique alors que depuis 18 ans que je suis malade j’étais persuadée que cela me provoquerait des émotions que je ne pourrais pas gérer. Or c’est un plaisir infini !
- Faire de la cuisine même si je ne suis pas très douée prévoir, s’organiser, faire et déguster, c’est génial,
- Lire un livre qui me permettrait de m’évader.
- Faire une auto-formation sur le site de la Bibliothèque de Lyon puisque c’est gratuit pour les adhérents
- Faire des bricolages manuels, même si ce n’est pas parfait,
Ce que je ne désire pas :
- Attraper le coronavirus
- un proche touché par la maladie
En fait ce que je ne désire pas correspond à mes peurs et je préfère les laisser dans l’ombre
Atelier de création : deuxième fournée