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Les joueuses, Vincent Riot-Sarcey
Mes voisines sont étranges. Elles jouent au chat et à la souris. Le soir parfois elles poussent des cris et il y a comme une odeur de pot-au-feu qui remonte jusqu’à mon appartement. Quand je les rencontre dans la cage d’escalier elles parlent très vite. Le son de leur voix se cogne aux murs et ça fait comme des ricochets dans ma tête. Je ne comprends absolu rien à ce qu’elles disent, mais elles ont l’air ravi et rigolent entre elles en s’envoyant des éclairs de lumière par les yeux.
Vraiment c’est étonnant. Elles laissent derrière elles des parfums étranges qui m’étaient jusqu’alors inconnus. Un mélange de noix de muscat avec justement cette autre chose que je n’arrive pas à définir.
Bref, elles sont bien en vie et chaque jour en rapport de bon voisinage il y a avec elles des surprises.
Tiens, l’autre jour, je les ai vu pique-niqué devant la porte d’entrée de leur appartement et jouer à une partie de dames. Assises en tailleur face à face elles dévoraient goulûment le plat qu’elles avaient préparé, un ragout me semble-t-il.
Et tout en échangeant de vive voix après quelques bouchées elles poursuivaient leur partie, leur regard frénétiquement rivé au damier. Vraiment ça m’a scotché et j’ai été envouté.
Me voyant ainsi immobile, fasciné dans la cage d’escalier, elles m’ont invité à participer.
Et voilà, maintenant on est tous les trois inséparables.
Je ne comprends toujours rien à ce qu’elles disent mais elles m’ont appris à jouer, à inventer et à faire des sons étranges, à m’amuser de cette vie qui ne tient qu’à un fil.
Composition, Catherine
Création Confiture, Julie
Punaise, Anonyme
A l’aide de ta petite punaise,
Fais, que la décoration te plaise,
Epique, épingle, et accroche tout,
Punaise tenace, la photo tient debout.
Rouge, verte, noire, ou pas du tout,
Punaise la tique, qui se plante dans mon genou,
Le froid me saisit, je gèle de partout,
Punaise, mon amie, réchauffe mon cou.
Ethique et tac, temps qui coule de bout en bout ;
Punaise ma jolie, qui se font des bisous,
Un petit bout qui fait des petits trous,
Telle une aiguille, elle te fait voir flou.
Petite punaise, au petit pic tout doux,
Maintiens mes souvenirs, je n’en vois pas le bout,
J’accroche, des milliers de messages un peu partout ;
Tableau de papier, en équilibre sur des bambous.
Que vous sachiez, ma chère punaise,
On fait moins la maligne ! quand au nez monte la mayonnaise,
Je trouve que vous prenez, un petit peu trop vos aises,
Punaise est punie, finies les foutaises !
Warm me up, Florence
Ma pochette création CONFiture Maison, MFB