CONFiture Maison, cuvée exceptionelle #6

Nous proposons une fois par mois un temps de création collectif, où nous pouvons échanger sur nos productions ! Un sixième temps a eu lieu lundi 25 octobre. Cette fois nous sommes partis d’un mot : TRACES.

Découvrez les créations !

Nuages, Sylvie

Lever la tête et se laisser aller à observer les nuages. Ils sont là peut être pour que chacun puisse être soi, pour tous, et sans injonction à être bien décrits.
Avoir la tête dans les nuages nous permet de la laisser s’évader, de voir que nous ne sommes qu’un élément sur cette terre et aussi de l’imaginer comme on veut.

Il s’en moque, le nuage. Il est lui, le nuage. Il est libre dans l’immensité du ciel où il habite.
Il est singulier, cependant, rarement seul.
Tantôt illuminé par le soleil, entouré de ciel bleu, le vent peut le faire lentement glisser.
Tantôt assombri par un ciel plus gris, il prépare la pluie.
Est-ce qu’il pleure ?
S’il pleure, il ne pleure pas sur son sort, il pleure sur toute la ville et peu importe qui ;
il est juste le nuage, et digne.
Il a besoin de pleurer, il pleure, et il se moque de qui il impacte, joyeusement pour le rafraichir
où qui le détestera parce qu’il l’aura arrosé et fait prendre froid.

Paysage, Matthieu

Marcher sur les traces de quelqu’un, MFB

Tracer le souvenir en marchant... Meido

Éviter la ligne indélébile, toujours chercher l’éphémère dans la réminiscence. Ce qui ne dure perdure dans l’inconscient du temps.
Une lumière, un raie d’une intensité qui ne marque mon regard qu’après coup, qu’après avoir été illuminée par une vérité qui mets un moment à se faire comprendre… un moment à apparaitre sur ma rétine.
Un mot que j’aimerais apposer à ce sentiment, sentiment de barrières à travers mes paupières fermées. Ce mot pourrait être l’empreinte de cette envie qui naît de témoigner sur ce que je vois par mes yeux abimés. Cette lumière qui mets du temps à émerger et devenir autre chose qu’une ombre portée.
Ce mot, je le voudrais englober toutes ces impressions de soleil levant que je remarque dans le cœur de ceux qui m’accompagnent. Je souhaiterais traduire l’immense admiration que j’ai envers eux qui ont le courage de chercher la lumière malgré l’errance.
J’aspire à rendre compte de toutes ces traces en devenir qui portent attention à ce qui se voit à peine, que le monde avale au rythme de sa performance.
J’aspire à soutenir ces raies de lumière qui tendent à éclairer par leur intense douceur ce rythme effréné, ce rythme désossé de sens.

NF, Vincent Riot-Sarcey

Traceur 5G, Romain

Je fais du style, comme d’habitude, Anonyme

En fait j’ai la flemme. On va dire ça comme ça. Chaque journée c’est la même, je vis et ne me souviens pas.
Je vis dans le brouillard. On pense à des trucs pas marrants. Toujours est-il que vient le soir, et on se perd dans un délire encombrant.
J’écris des choses qui n’ont aucun sens. Je raconte certaines choses. Je suis foutrac quand on y pense, bienvenue dans l’histoire d’une psychose.
Parfois j’ai des idées ; j’imagine le monde autrement. Et puis vient l’heure de se réveiller, j’ai mal dormi… pour ma défense.
Tu connais la blague du fou ? Une sottise qui ne finit pas bien. Il enchaîne les rendez-vous, et se retrouve à pleurer dans sa salle de bain.
Je suis partie marcher ; J’ai faim j’ai chaud, je veux rentrer. J’me suis cogné le pied ; j’ai craqué mes nerfs et mes os sont cassés.
Je fais du style, parce que j’ai rien à dire. J’aime parler pour le plaisir. Y’a bien longtemps j’avais la passion d’écrire ; y paraît qu’avec le temps, c’est de pire en pire.
Incroyable cette demie page ! Allez, avoue que tu y prends goût. Mes rimes font un sale carnage, pas sûr que vous teniez jusqu’au bout.
Je suis un troll, qui raconte des histoires. J’aime l’humour, mais pas les cris. Je n’écoute pas les racontars, les mots sont une poésie.
On va peut-être y arriver ? Ah ouais, t’as peur qu’on s’ennuie ? Pas de problème, je sais meubler. Fais-toi un café, sois gentil.
Ça commence par une image ; puis viennent les couleurs. En fond sonore, des cris de rage, on dirait que ces gens ont peur.
La guerre est une mauvaise habitude ; En bon soldat, on ne récolte que ce qu’on sème. Faites des câlins, après vos études ! Ça me cassera moins les yeux, ça passe crème.
Bon, en vrai, on va s’arrêter par là. Il est presque l’heure. Tu peux rentrer chez toi ; je m’en vais relire et corriger mes erreurs.