Cette année, l’association Paris sans sida a lancé un programme innovant : le programme « Ambassadeur·ices en santé mentale LGBT+ ».Celui-ci a pour objectif de former et sensibiliser les personnes investies au sein des associations de la communauté afin qu’elles puissent être plus outillées pour prendre en compte la santé mentale au sein de la communauté LGBT+. Dans le cadre de cette formation, ZEST est intervenu autour des enjeux de lutte contre la stigmatisation et des moyens d’action.
Prendre en compte la santé mentale des personnes LGBT+
Mieux prendre en compte la santé mentale des personnes LGBT+ est un enjeu majeur. En effet, les personnes LGBT+ sont davantage confrontées à la pression sociale, la stigmatisation, la discrimination et les violences. Ces facteurs ont un impact majeur sur la santé mentale et peuvent notamment expliquer un taux de dépression, d’anxiété, de suicide plus élevé par rapport à la population générale.
L’insuffisance de la formation des professionnel·les de santé (mentale) à l’accueil et à l’accompagnement des communautés LGBT+ constitue un obstacle supplémentaire à la prise en soin. Ainsi, nombre de personnes partagent le constat d’expériences négatives et stigmatisantes vécues auprès des professionnels de santé.
Ambassadeur·ices en santé mentale LGBT+ : un programme innovant
Les ambassadeur·ices sont des personnes engagées dans leurs communautés, à Paris et/ou en Seine-Saint-Denis. Elles sont engagées dans des associations ou des collectifs, à titre bénévole ou salarié.
Lors de la formation, elles accèdent à des formations certifiantes (premiers secours en santé mentale et sentinelles suicides) ainsi qu’à des journées de sensibilisation et d’échange sur la santé mentale. L’appropriation d’outils de psychoéducation, la connaissance de l’offre de soin sur le territoire, et les ressources d’auto-soin sont également au cœur du programme.
Avec le dispositif ZEST, nous sommes intervenus pendant une journée pour présenter le concept de rétablissement en santé mentale, la stigmatisation des troubles psychiques et son impact, ainsi que les moyens d’agir. Nous avons à ce titre présenté l’outil bibliothèque vivante, et avons invité les participant-es qui le souhaitaient à se prêter à l’exercice de l’écriture et du partage de leurs témoignages. Une journée riche où des mécanismes de stigmatisation similaires ont pu être mis en exergue. Et des perspectives aussi de notre côté : mieux nous former à l’intersectionnalité (comment différentes formes de discriminations se chevauchent et s’entrelacent).