Fiche thématique : les fonctions cognitives

Définition

Ce sont les capacités de notre cerveau qui nous permettent d’être en interaction avec notre environnement : elles permettent de percevoir, se concentrer, acquérir des connaissances, raisonner, s’adapter et interagir avec les autres.

Il existe plusieurs fonctions cognitives :

  • L’attention : la capacité à se concentrer pendant une certaine durée, à faire deux choses en même temps.
  • La mémoire : capacité à retenir des informations visuelles, verbales à court et long terme.
  • La mémoire de travail : manipuler une information en mémoire (exemple du calcul mental).
  • Les fonctions exécutives  : capacités à s’organiser, à mettre en place des stratégies pour faire face à des situations inhabituelles.
  • Les fonctions visuo-spatiales : capacité à s’orienter et se repérer.
  • La cognition sociale  : ce sont les capacités à comprendre les autres, à identifier les différentes émotions et à interpréter correctement son environnement.

Une lésion cérébrale, une perturbation dans le développement, des troubles psychiques peuvent perturber le fonctionnement cognitif et impacter l’autonomie au quotidien.

Exemples : « le mot sur le bout de la langue », « je perds le fil de ma pensée », « je n’arrive pas à suivre une discussion », « je ne retiens pas ce qu’on me dit », « j’ai du mal à comprendre ce qu’on attend de moi », « j’ai du mal à suivre une conversation lorsque plusieurs personnes y participent ».


Historique de la neuropsychologie et de l’étude des fonctions cognitives :

Au XVIIIe siècle, la phrénologie a été la première discipline à tenter d’associer des aptitudes à des zones cérébrales. Toutefois, cette discipline, développée par Gall, était peu scientifique et fortement influencée par les croyances de cette époque. Ainsi, Gall considérait qu’il était possible de connaître les capacités d’une personne grâce à l’étude des bosses du crâne. Il étudiait ainsi la piété d’une personne ou encore son amour pour ses parents en étudiant la forme de son crâne. De cette première tentative d’étude nous est tout de même restée l’expression « la bosse des maths ».

L’intérêt pour les fonctions cognitives et le développement de modèles de fonctionnement cognitif s’est ensuite développé de manière plus rigoureuse au XIXe siècle grâce à l’étude de patients présentant une lésion cérébrale. L’un des plus célèbres étant le patient « Tan », dont la lésion au niveau frontal gauche générait une incapacité à parler. L’étude de cette lésion, en lien avec les difficultés du patient ont permis à Paul Broca en 1861 de localiser l’aire de production du langage (désormais dénommée, l’aire de Broca). Cette découverte a également permis de postuler que chaque fonction cognitive était associée à une zone cérébrale, et de s’inscrire ainsi dans une perspective localisationniste.

D’autres patients célèbres ont permis d’étudier différentes fonctions cognitives et de les localiser au niveau cérébral, comme Phineas Gage au XIXe siècle, dont la lésion a permis de mettre en avant le rôle du lobe frontal dans les capacités d’inhibition ; ou encore le patient H.M., (XXe siècle) dont les lésions ont permis de découvrir l’importance des régions hippocampiques dans la mémorisation à long terme.

Désormais, de nombreux systèmes d’imageries permettent d’étudier sans danger le fonctionnement cérébral chez tout un chacun, et de mieux spécifier les différentes fonctions cognitives, ainsi que leur corrélats neuronaux.

Ressources

Blog "le cerveau à tous les niveaux"
Association québécoise des Neuropsychologues : fiche de présentation des fonctions cognitives
BD de Cognijunior, les bulles de l’attention