Dans le cadre du DU de Remédiation Cognitive de l’Université Claude Bernard Lyon 1 en partenariat avec Le Centre Ressource de Réhabilitation Psychosociale, les étudiant-es doivent chaque année rédiger un mémoire de fin d’études. Celui-ci leur permet de présenter un programme de remédiation cognitive mis en place dans le cadre de leur stage. Cette année, les étudiant-es ont travaillé par exemple sur la constitution d’un groupe pour le programme NEAR, l’implication d’un-e practice partner, les stratégies motivationnelles, ou encore l’adaption du programme RECOS aux personnes autistes.

Chaque année, nous mettons en ligne les meilleurs mémoires de la promotion, afin que d’autres étudiant-es et professionnel-les puissent en bénéficier pour développer leur pratique en remédiation cognitive. Vous pouvez y accéder en cliquant sur le titre du mémoire qui vous intéresse ci-dessous.

Reconnaissance et expression des émotions, schizophrénie et programme RC2S, par Bruno Dos Reis

Psychologue au Centre de Neuroréhabilitation pour Troubles Psychiques (CNTP) de Lausanne, Bruno Dos Reis nous présente dans ce mémoire la mise en place du programme RC2S pour un jeune homme avec un diagnostic de schizophrénie. De nombreuses recherches ont mis en évidence, dans la schizophrénie, un déficit important de la perception des émotions faciales, qu’il s’agisse de les identifier ou de les différencier. RC2S est un outil de prise en charge flexible et personnalisé destiné aux personnes souffrant de troubles de la cognition sociale associés à des troubles psychiatriques. Bruno Dos Reis nous décrit toutes les étapes de la mise en place de la remédiation cognitive dans le cas de ce jeune usager, de l’observation à la prise en charge. Il conclut en notant que l’usager a fait des progrès sur le plan fonctionnel, et qu’il est devenu plus acteur de son parcours de réhabilitation.

Mise en pratique de la méthode CRT en service d’hospitalisation psychiatrique à temps plein, par Amandine Dupin

Infirmière en psychiatrie, Amandine Dupin a réalisé un stage dans un service d’hospitalisation à temps plein qui s’inscrit dans une démarche de soin visant la réinsertion et la réhabilitation psychosociale. Dans ce mémoire, elle interroge la place de la remédiation cognitive dans un contexte d’hospitalisation à temps plein. On y découvre plus en détail le cas de Mr G, usager d’une cinquantaine d’années à qui elle a pu proposer un accompagnement en remédiation cognitive. Après évaluation et bilan, la thérapeute et l’usager ont dégagé ensemble des objectifs de travail : gérer son budget et gagner en confiance dans son travail. Vu ces objectifs et les résultats des bilans, la thérapeute a choisi de mettre en place la méthode CRT (Cognitive Remediation Therapy), particulièrement indiquée pour la rééducation des fonctions exécutives. À l’issue de ce travail, la thérapeute a noté des améliorations chez Mr G, mais elle a aussi remarqué qu’elle était devenue pour lui une personne ressource au sein du service.

Thérapie RECOS et troubles du spectre autistique : un exemple d’adaptation, par Gretel Dutriaux

Psychologue spécialisée en neuropsychologie, Gretel Dutriaux s’interroge dans ce mémoire sur l’adaptation du programme de remédiation cognitive RECOS, initialement développé pour les personnes avec un diagnostic de schizophrénie, aux personnes présentant un trouble du spectre de l’autisme (TSA). À l’heure actuelle, il n’existe ni programme de remédiation cognitive spécifique aux adultes avec TSA, ni littérature sur le sujet. L’auteure s’appuie sur un cas clinique, celui de Mme K, jeune femme autiste de 27 ans. Après discussion et bilan, la thérapeute et Mme K ont fixé trois objectifs principaux au travail de remédiation cognitive, qui doit permettre à Mme K d’atteindre ses objectifs personnels (notamment le passage de travail en ESAT vers le milieu ordinaire). Gretel Dutriaux détaille les adaptations mises en place, aussi bien sur le fond que sur la forme, pour rendre le programme RECOS adapté aux adultes autistes. Dans son mémoire, elle revient aussi sur le rôle de la famille dans le transfert des acquis des séances vers la vie quotidienne, ainsi que l’importance de l’alliance thérapeutique pour la réussite du programme.

Remédiation cognitive via le programme RECOS : Quelles stratégies motivationnelles ?, par Uta Ehrig

Ergothérapeute en psychiatrie, Uta Ehrig travaille au C3R (Centre Référent de Réhabilitation Psychosociale et de Remédiation Cognitive) à Grenoble depuis 2016. Au C3R l’ergothérapeute accompagne des personnes en vue de leur autonomie dans le quotidien dans tous les domaines occupationnels. Dans ce mémoire, Uta Ehrig s’intéresse à la question de la motivation via le parcours spécifique d’un usager M. C, jeune homme de 21 ans pris en charge au C3R après une première hospitalisation et qui décidera quelques mois plus tard d’arrêter ce suivi au C3R. Uta Ehrig nous présente le programme RECOS qu’a suivi ce jeune homme pour remédier à ses difficultés cognitives, ainsi que les stratégies de motivation mises à l’œuvre.

Enjeux du programme de Thérapie Psychologique Intégrée (IPT) pour les patients atteints de schizophrénie sur leur fonctionnement neurocognitif en lien avec la cognition sociale, par Carline Maure-Simonnet

Infirmière en psychiatrie depuis bientôt onze ans, Charline Maure-Simonnet exerce aujourd’hui dans une unité de réhabilitation nouvellement créé qui accueille des personnes avec un diagnostic de schizophrénie. C’est au sein de ce service qu’elle a pu mener, avec une équipe pluridisciplinaire, un programme d’IPT (Thérapie Psychologique Intégrée) à destination d’u groupe de sept usagèr-es. Dans ce mémoire, elle présente ce programme ainsi que sa mise en œuvre, en finissant par une évaluation et des pistes de modernisation du module. Les avantages d’un programme de remédiation cognitive conduit en groupe sont discutés, tout en rappelant l’importance d’individualiser les buts à atteindre pour chaque personne.

Le programme de remédiation cognitive NEAR : comment constituer le groupe de patients ?, par Thibault Mear

Psychologue spécialisé en neuropsychologie, Thibault Mear exerce en Centre Hospitalier, où il a comme mission le développement de l’offre de réhabilitation psychosociale avec la mise en place d’outils de remédiation cognitive. Ayant pratiqué la remédiation cognitive avant de suivre ce diplôme universitaire, Thibault Mear a pu constater la difficulté d’obtenir des groupes avec des objectifs communs et un fonctionnement cognitif homogène. C’est au regard de cette pratique qu’a émergé le besoin de mettre en place un outil de remédiation cognitive qui s’adresserait au plus grand nombre, et qui garderait une modalité groupale. Le programme NEAR a ainsi été choisi notamment car il permet la constitution de groupes avec des objectifs individuels et personnalisés, la méthode se compose en effet d’un panel d’exercices informatisés qui permettent une sélection individualisée. Dans ce mémoire, Thibault Mear présente la méthode NEAR et son application à un groupe de sept personnes, en présentant plus particulièrement les résultats de la remédiation pour quatre d’entre elles.

Utilisation du programme RECOS dans la remédiation cognitive d’un AVC ischémique sylvien gauche, par Céline Mettenet

Neuropsychologue dans le Grand Est, Céline Mettenet a constaté dans sa pratique que nombre d’usagèr-es souhaitaient pallier leurs difficultés cognitives et verbalisaient spontanément des projets et objectifs à plus ou moins court terme. Or, une seule neuropsychologue à temps partiel proposait de la remédiation cognitive dans l’hôpital où elle exerce, et c’est ainsi qu’elle a souhaité se former elle-même à cette pratique. Ce mémoire présente un cas clinique, celui de Mme K, femme de 38 ans qui a vécu un AVEC, à qui Céline Mettenet a proposé le programme RECOS. Un bilan de cette prise en charge est présenté, ainsi qu’une discussion autour de la motivation et de l’alliance thérapeutique dans un accompagnent en remédiation cognitive.

Proposer précocement le programme MCT dans une prise en charge de cognition sociale : intérêts et bénéfices, par Marie Staub

Infirmière en psychiatrie, Marie Staub discute dans ce mémoire de l’intérêt de proposer le programme MCT (metacognitive training) de manière précoce dans une prise en charge de cognition sociale. La discussion repose sur des apports théoriques et sur l’étude d’un cas clinique, celui de Mme G, âgée de 41 ans et suivie pour schizophrénie paranoïde. Après une évaluation, Mme G et sa thérapeute ont dégagé ensemble des objectifs de travail tels que la diminution des angoisses ou une meilleure intégration au travail, et Mme G s’est montré enthousiaste dès le début de cette prise en charge. Pour Marie Staub, proposer le programme MCT en première intention s’est montré concluant, notamment en ce qu’il augmente l’insight et l’adhésion aux soins. Le mémoire propose en outre des perspectives pour la prise en charge de Mme G, ainsi que des axes d’améliorations pour la prise en charge précoce avec MCT.

Remédiation cognitive avec le programme SCIT : implication du practice partner, par Soraya Tison

Psychologue spécialisée en neuropsychologie, Soraya Tison exerce actuellement dans deux structures de soins de réhabilitation psychosociale du GHU de Paris. Dans ce mémoire, elle se demande comment l’implication d’un ou d’une practice partner peut être optimisée afin de favoriser le transfert des acquis du programme de remédiation cognitive SCIT (Social Cognition and Interaction Training). Le ou la practice partner est une personne proche de la personne accompagnée, qu’elle a l’occasion de voir régulièrement et qui est disposé-e à l’aider. Des recherches indiquent en effet qu’impliquer un-e proche quand cela est possible est un avantage majeur, qui maximise notamment les expériences de métacognition. Toutefois, l’inclusion d’un-e practice partner peut présenter des difficultés et des adaptations peuvent être nécessaires. Marie Staub propose en conclusion des pistes d’amélioration, telles que la création de vidéos explicatives pour les practice partner.

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