CONFiture Maison, Saison 2, Episode 12

Cette semaine, trois thématiques ont été proposées aux participants :

  • Thématique corona/actualité : En Californie, Disney Land est transformé en centre de vaccination. Racontez-nous votre aventure au pays de Mickey.
  • Thématique évasion : Quand on parle des troubles psychiques ou TSA, on les évoque parfois comme des Super-pouvoirs car ces derniers nous permettent de développer certaines ressources : quelle est notre singularité ? En quoi peuvent-ils faire notre force ?

    Thématique wtf :
    L’orage, le tonnerre gronde. Observez ce qui se passe en vous !

Découvrez leurs participations !

Quand le tonnerre gronde, Vincent Riot-Sarcey

Mes troubles psychiques-Mes super pouvoirs, MFB

1° J’ai eu en moi beaucoup de peur, de tristesse qui m’ont anéantie dans un premier temps.
Alors, je me suis déterminée, j’ai fait le choix de refaire un monde plein de fleurs et de colombes, ainsi je garde ma force en moi.

2° J’ai eu de la colère, de la violence , du désordre. J’étais révoltée, déçue.
Alors ça ne me plaisait pas de devenir ainsi. J’ai choisi de vivre dans le silence, la douceur, l’ordre.

3° Je manquais de connaissance, j’étais en difficultés pour penser, raisonner, juger.
Alors, grâce à l’honnêteté j’ai regardé mes problèmes en face. Avec beaucoup de patience et de travail j’ai acquis des capacités intellectuelles et morales.

4° J’ai beaucoup dépensé dans les grands moments de souffrances.
Alors, j’ai fait le choix d’arrêter de me rajouter de la souffrance, je suis capable de dépenser avec parcimonie et je suis vraiment très contente.

La colère des dieux, Audrey

Je marche dans une plaine car j’ai décidé de me promener pour dégourdir mes jambes. On ne peut pas dire que je ne fais pas de sport ! Le ciel est très colérique et menace de me tomber sur la tête. J’aime ces temps comme ça. Et d’une, je fais de très belles photos et de deux, ça exprime mon ressenti interne.
Et oui, car si je peux me promener en pleine journée c’est parce que je n’ai aucune activité professionnelle. Je suis en recherche de moi-même. Je ne sais pas ce que je vais faire, encore moins devenir et ça m’angoisse. Je marche pour essayer de me vider la tête de ces pensées affolantes. Et donc, je suis en colère contre moi-même de ne pas trouver ma voie. En colère contre l’enseignement de rendre leurs cours ennuyeux et encore un peu plus de colère contre moi-même de n’avoir pas fais grand-chose à l’école. J’ai quand même un bac mais sans aucun autre diplôme, je ne peux pas en tirer grand-chose. Je suis en errance. J’erre dans la vie et dans ma vie. J’erre dans les rues en espérant trouver un sens à ma vie.
Pas de chance pour moi, les orages arrivent. Au lieu de rentrer en quatrième vitesse, je décide de rester dans ma plaine à observer la nature dans sa liberté la plus totale. Évidemment, j’ai peur. La peur et moi sommes les meilleures amies du monde. Elle m’accompagne tous les jours et me montre à quel point le monde est dangereux. C’est qu’elle est drôlement gentille de me mettre au courant ! Je me demande ce que je ferais sans elle ! Je brave mon émotion et continue mon observation. Il y a aussi une espèce d’admiration. Certes, c’est très dangereux (je commence à le savoir !) mais c’est un spectacle magnifique qui vaut la peine d’être vu. Je m’assois et regarde la colère des dieux dans les yeux. Je la défie de m’affronter. Je ne sais pas si la sienne sera plus forte que la mienne. J’en doute fort ! En fait, je m’aperçois que c’est comme si j’alimentais sa colère en lui donnant un peu de la mienne. Nos deux colères sont mélangées et je ressens comme un début d’une petite paix intérieure venir à moi. Je donne à l’orage ce que j’ai gardé à l’intérieur et que je relâche en même temps que sa colère gronde fort. Je devrais être effrayée à ce stade mais je ressens un grand calme au fond de moi qui m’apaise et me fait rester sur place.
Puis, aussi vite qu’elle est apparue, la colère des dieux part après avoir bien festoyer sur mon émotion et un arc-en-ciel apparaît, symbole d’un espoir nouveau. La bataille n’est pas perdue. Il faut juste apprendre à utiliser les bons outils de la meilleure façon possible. Je rentre chez moi, le cœur plus léger, confiante en mon avenir et en ce que je vais devenir.

Le pouvoir de l’imagination, Vincent Riot-Sarcey

Tempêtes dans nos vies, Meido

Par une fenêtre ouverte en soi, la pluie règne.
Le sens de ces multiples gouttes qui s’éteignent s’impose à moi. Le cœur bois, se voit nourrie par les larmes des profondeurs. J’observe l’inévitable, le douloureux passage.

L’esprit gronde et le corps frissonne, « crier pour faire taire ce qui cri » H.Michaux écrit. Ressentir, traverser pour accepter. Car l’étape d’après ne peut se vivre sans éprouver ce présent.

Il n’y a pas d’éclair sans tonnerre, cette lumière d’un instant connecté, entre ciel et terre, est un espoir dans les heures sombres. Les éléments s’animent et bouleversent mon quotidien. Mais l’énergie est là et malgré la perturbation, cela signifie mouvement, changement.

Puis les arc en ciel, ces photométéores qui cachent parait il un trésor nous révèlent ce qui ne peut se voir sans la tempête qui précède.

Je sens que l’épreuve, ce que je crains en moi, me rend plus frêle. Mais pouvoir se sentir capable de vivre la pluie signifie voir la beauté aussi. Le mauvais temps comme nos doux instants sont inhérents à la vie.

Le cabinet du Docteur Mickey, Vincent Riot-Sarcey

Découvertes subtiles et incongrues , ..., Zab’

Je repère,...
les jongleurs de balivernes
les porteurs d’idées fixes
mais aussi...
les rigueurs de l’été
les tempêtes singulières
les joies excessives
les heures exquises
les matins blessés
les soirs en friche
les psychiatres saturés
les psychologues désolés
les comprimés sécables , qui une fois partagés en deux ne présentent que la moitié des effets secondaires...
les diseurs de trop
les restés à distance
les ravis discrets
les chanteurs de silence

Forte et puis fragile mais aussi énergique et sensible...

La peur, MFB

Dehors, l’orage, le tonnerre grondent.

Je me sens crispée au volant de ma voiture, j’ai peur. J’avance doucement, mon corps doit faire face à une force qui tente de me déstabiliser. J’essaie de me contrôler, je fais tout pour garder la douceur en moi. Je ralentis les voitures derrière moi, je culpabilise, puis, une voiture me dépasse, ça devient très dangereux, on se retrouve à 3 sur une même ligne.

Chez moi, le vent rentre de partout, notamment par les bouches d’aération, j’ai froid, c’est angoissant ce vent qui siffle sans répit. J’ai besoin de douceur de chaleur, je mange un peu plus, je vais me coucher.
Je ne peux pas bien travailler, je ne peux pas faire mon footing alors je marche, je reste déterminée.